• Episode 2 - Ce que le corps décide

    Episode 2

    C’était une matinée charmante qui s’engageait sur la ville de Meadow Glen. Les oiseaux chantaient, l’eau des cascades et des vagues clapotaient à leur grès, se liant d’amitié avec le vent, qui s’amusait follement avec la cime des arbres qui appréciait la fraicheur de sa bise. La rosée commençait à se consumer sous la chaleur des rayons naissant du soleil.

    La nature était en éveil, comme certain habitant de la ville. Les rues se peuplaient doucement, dans l’effervescence endormie des citoyens qui préféraient largement la chaleur et le confort de leur lit que celui des rayons du soleil qui blessaient leurs pauvres yeux encore ensommeillés.

    Et Anaïs ne faisait pas exception à ce mouvement de masser quotidien. Bien qu’elle ne travaille pas, préférant s’occuper de son potager, elle s’obligeait chaque matin à se lever tôt afin de profiter de la fraîcheur agonisante de la nuit. Avec un mouvement très lent de son bras, elle écrasa sans ménagement le bouton d’arrêt de son agresseur matinal : le réveil. Elle le détestait, ce réveil, mais en même temps, elle l’adorait. Elle sortit des draps, dépliant ses jambes engourdies hors du lit, frôlant de ses pieds nus le sol froid. Elle s’étendit avec grâce, ouvrant bien grand la mâchoire et bailla bruyamment.

    Elle était si bien dans son lit. Dans les bras de ses songes. Elle aimait ces instants où tout était encore possible et sans nuage. Mais il lui fallait accepter la vérité. Cet être qui fut si cher à son cœur n’était plus accessible. Ils étaient loin l’un de l’autre. Et c’était pour le mieux, selon sa mère. Ambrine n’avait jamais pu supporter cet homme, mais Anaïs en était folle, et ce depuis son adolescence. Il fut sa bouée, son ancre, son point d’attache à ce port qu’est la vie. Un roc si solide qu’elle pouvait y étancher ses larmes, comme ses craintes.

    Mais à trop pleurer, elle l’avait fait fuir. Cet homme avait disparu de sa vie et l’avait laissé sur le quai, préférant naviguer seul. Elle avait sombré, l’ancre plus lourde que jamais accroché à sa cheville. Et les problèmes c’étaient alors enchaînés, la faisant tendre vers la folie et le désespoir. Sa rupture avec Ludéric était une des raisons majeures du départ de Moonlight de la famille Vauganne. Anaïs détestait cela – être responsable d’un bouleversement dans la vie de tant de personne- mais que pouvait-elle faire d’autre que de suivre les gens qui tenait à elle et à qui elle tenait ? Elle ne se voyait guère vivre seule, loin d’eux. Elle avait changé de port, s’amarrant là où la sécurité et l’amour était sans faille.

    Elle se reprit et enfila rapidement sa robe, puis se démêla les cheveux afin de les attacher comme à son habitude. Elle se regarda une dernière fois dans la glace, étira ses lèvres en un sourire approximatif puis, franchit le pas de la porte afin de descendre. Elle trouva alors au rez-de-chaussée le reste de sa famille qui déjeunait avec énergie. Ambrine et Lawrence tentait encore de raisonner Keiko et de l’éloigner de ses grandes ambitions. Azilis écoutait tout en espérant que le ton n’allait pas monter. Elle vit alors sa sœur et trouva en elle un soutien habituel. Le regard qu’elles s’échangèrent était à la fois amusé et exaspéré.

    - Encore en train de se chamailler ? Disaient les yeux d’Anaïs.

    - Et oui, toujours la même rengaine… Semblait s’apitoyer ceux d’Azilis.

    - Mais Ambrine ?! Je ne vois en quoi mes aspirations à devenir actrice vous gênent à ce point !

    - C’est un métier extrêmement difficile qui ne se choisit pas sur un coup de tête, ma fille

    Ambrine avait rapidement adopté la petite Keiko. Malgré ses folies de grandeur et son côté décalé, la brune était une demoiselle joviale et charmante qui avait ravi le cœur des séniors – après celui d’Azilis. Keiko fut étonné de voir avec quelle facilité elle fut acceptée au sein de la famille Vauganne. Mais on lui apprit alors l’existence du regretté Aldrick et de sa complicité avec feu son mari Mathis qui furent comme des pères pour Ambrine.

    Le coup n’en resta pas là, hélas, car le couple hérita d’une lourde réprimande de la part de leur dernière fille, qui en avait plus qu’assez qu’on rabroue ainsi sa petite amie. Anaïs avait, encore une fois, assistait au débat, dans le silence, en mangeant.

    Elle savait que ses parents n’étaient pas contre le métier d’acteur, mais ils doutaient sincèrement de l’ambition de Keiko. La brune était jeune, comme Azilis, et comprenait difficilement les enjeux d’un tel métier. Azilis s’était engagée dans un sacré challenge, en étant enquêtrice indépendante. Ambrine craignait pour la stabilité de leur couple. Elles auraient des horaires différents et des journées surchargées. Avec Lawrence, elle avait vécu ses mêmes difficultés –elle étant dans le domaine sportif et lui dans la musique- et son couple avait failli se briser à cause de cela.

    Anaïs laissa son regard se balader dans la pièce et put voir avec bonheur que tout était rentré dans l’ordre entre eux. Lawrence et Ambrine était toujours aussi amoureux, si ce n’était plus. Ils avaient toujours un petit sourire ou un geste affectueux envers leur moitié, à chaque fois qu’ils se croisaient.

    Anaïs était un peu jalouse de cet amour infaillible qui tapissait leur vie. Elle aussi rêvait d’une belle histoire d’amour et d’un époux à son bras, afin d’élever leurs enfants dans un environnement aimant et plein de rire. Mais on le lui avait refusé quelques années plus tôt. Elle soupira après avoir avalé sa dernière bouchée. Ses parents étaient des exemples pour elle. De par leur force, leur caractère et leur histoire. Elle se sentait si insignifiante à leur côté. Trop effacée… Mais que pouvait-elle faire contre son caractère fuyant ? Rien, si ce n’était que subir.

    Azilis arriva alors, fin prête, dans sa tenue bariolée. Mains sur les hanches, Keiko à ses côtés, la jeune fille faisait face à son aînée.

    - Encore à soupirer ? Un triste sourire parcourut le visage de la blonde. Fini les lamentations Anaïs ! Aujourd’hui on sort !

    - Où ça ? Demanda-t-elle, alors.

    - Au centre-ville, pardi !!! C’est festival après tout !

    Anaïs soupira une nouvelle fois, mais d’amusement cette fois-ci. Azilis avait le don de lui donner le sourire. La petite dernière avait son côté égocentrique qui faisait qu’Anaïs s’obligeait à mettre ses préoccupations et ses doutes de côté.

    Plus tard, alors qu’elles s’apprêtaient à s’installer autour d’une table afin de papoter, Anaïs était en pleine conversation téléphonique passionnée. Azilis et Keiko papotaient avec gaité, lorsque la blonde raccrocha enfin.

    - Qui c’était ? Lui demanda Azilis.

    - Tal’ !

    - Et que te voulait notre bon vieux Taliesin ?

    - Oh ! Rien de spécial.

     

    Mais le sourire perpétuel qui étirait les lèvres de la blonde démentait ses propos. Azilis lui pinça alors gentiment la joue afin de lui tirer les vers du nez, tandis que Keiko ne cessait de rire, frappant du plat de la main la table, réclamant la révélation.

    Et cette révélation fut une bombe. Kacey était enceinte. Leur mariage ne datant que d’un petit mois, et Kacey était déjà enceinte. La perspective de devenir Papa enchantait Taliesin plus que de mesure.

    - Il pleurait ? S’empêcha de rire Azilis.

    - Ne te moque pas ! La réprimanda sa sœur. Il est si heureux… Et Kacey ne cessait d’hurler derrière lui.

    - Un enfant… Répétait la brune avec envie.

    Elles débâtèrent un long moment de la capacité de Taliesin à s’occuper d’un enfant et certaines échafaudèrent des histoires rocambolesques sur les aptitudes de ce pauvre Taliesin à assister à l’accouchement.

    Plus tard, alors que le couple Azilis et Keiko s’étaient éclipser dans les vestiaires afin de se changer et de passer du temps à deux, Anaïs était restée attablé, et le menton reposant sur sa main, elle ne pouvait s’empêcher de sourire et de souhaiter tout le bonheur du monde à son frère. Elle ne pouvait qu’être heureuse pour lui. Qui pourrait souhaiter le malheur à ses proches ? Même si elle était plus qu’envieuse, elle était comblée. C’était la deuxième naissance à venir de la famille. Ces nouvelles extraordinaire ne pouvaient que la conforter dans l’idée que le choix de partir était le meilleur. Elle se permit de rire.

    - Tu as l’air bien bête à rire comme ça, toute seule. Un rendez-vous imaginaire ?

     

    Une voix lourde de sarcasme la fit sursauter et quitter son monde de bonheur. Elle eut même un frisson le long de l’échine lorsqu’elle posa le regard sur son propriétaire. Son sang se glaça et elle ouvrit la bouche, sans qu’un son n’en sorte.

    - Aurais-je raison ? Un sourire narquois ourla les lèvres de l’inconnu. Et maintenant, tu ressembles à un poisson hors de l’eau. Tu t’entraines pour un numéro de mimes, ou quoi ?

    Juste à côté, Keiko et Azilis étaient fin prêtes et savouraient les yeux paisibles du jacuzzi spécialement installé pour les festivités estivales. Azilis installée aux côtés de sa petite amie, fixait la brune avec curiosité.

    - Qu’est-ce que tu regardes comme ça ?

     

    Keiko lui désigna l’endroit où elles se trouvaient il y a peu et elle ne put s’empêcher de rire en voyant sa grande sœur, rouge de colère, se tenir droite sur sa chaise devant un inconnu.

    - Anaïs a des amis ?

    - Pas que je sache,répondit la demoiselle Vauganne, ce qui m’étonne c’est qu’elle parle avec un homme.

    - C’est vrai, ça. C’est la première fois que je la vois parler si ouvertement avec un homme, hormis tes frères.

     

    Azilis se permit de soupirer. Cela ne lui ressemblait guère et Keiko la regarda avec sérieux. Sa petite amie n’avait aucune idée du passé amoureux d’Anaïs. La blonde avait aimé, avec beaucoup de passion et d’espérance, un homme abject, qui une fois sa virginité obtenue, l’avait laissé tomber comme une vieille chaussette, comme un objet usagé, bon qu’à aller à la poubelle.

    - C’est pas plus mal. C’est bien qu’elle s’ouvre enfin aux autres, ajouta la brune avant de se blottir contre Azilis.

    Cette dernière lui répondit avec un sourire avant de lui capturer les lèvres d’un baiser chaste mais aimant.

    Mais l’ambiance était moins chaleureuse du côté d’Anaïs malgré le grand soleil et la chaleur de l’été. Au contraire, l’hiver était présent auprès de la jeune femme qui semblait ne vouloir qu’une chose : partir loin de cette créature abjecte. Mais l’homme ne semblait pas près à la laisser s’envoler.

    - Qu’est-ce que vous me voulez à la fin ?!

    - Moi ? Rien.

    - Alors laissez-moi en paix !

     

    Sa voix était crispée, tout comme son visage. Elle détestait s’énerver, et encore plus hausser la voix. Mais il lui échauffait les sens.

    Mais ce qui l’énervait le plus, c’était son sourire plus que suffisant qu’il arborait à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche ou que son visage exprimait sa colère. Elle ne le connaissait ni d’Adam, ni d’Eve et il se permettait de l’aborder avec méchanceté. Elle était peut être docile et naïve, mais elle n’était pas prête à se laisser marcher dessus par le premier venu, surtout s’il était un homme. Sa timidité dans la poche, elle lui lança de sa plus belle verve, une plaidoirie injurieuse digne d’un charretier. Azilis lui avait appris tout un panel d’insulte, elle n’aurait jamais imaginé devoir les employer un jour.

    Mais l’inconnu n’était pas sans ressource, et lui renvoya les compliments avec autant de grâce qu’elle. Anaïs sursauta. Le geste menaçant qu’il employa à son encontre la saisit alors de peur. Ses yeux s’exorbitèrent, ses lèvres tremblèrent et les larmes lui vinrent. Elle ferma un poing puis sans un regard, elle prit la fuite.

    Elle savait que c’était totalement puéril de sa part. Mais la peur était un sentiment incontrôlable. Elle avait assez subi de violence et de coup dans le passé pour pouvoir en supporter d’autres. C’était son instinct qui la mouvait. Elle ne pouvait réprimer son envie de fuir. Elle traversa alors le parc puis la route, créant un sacré bazar sur la route. Ses pas étaient accompagnés de coup de klaxons et d’injures à son encontre de la part de la plupart des chauffeurs. Mais elle s’en fichait, le monde ne lui importait plus. Elle n’avait qu’une idée en tête : partir le plus loin possible.

    Mais Anaïs n’était pas une athlète et la rapidité lui faisait défaut. Ce fut avec horreur qu’elle sentit la morsure infecte que les doigts d’un homme pouvaient infliger sur sa peau. Elle fronça les sourcils et ferma les yeux avec fermeté. Elle empêchait les larmes de s’échapper de ses paupières closes. Elle avait mal à agir ainsi. A ses paupières mais aussi au plus profond de son homme. Mais pour une raison qui lui était inconnu, elle avait stoppé comme il le lui avait ordonné. Son souffle était haletant, elle pouvait l’entendre par-dessus le sien. Son cœur battait à tout rompre. Etait-ce dû à la course ou à cause de sa présence ?

    - Ce ne va pas ?! Tu aurais pu être blessé !

     

    Elle se mit à trembler, encore plus fort qu’avant sa course. Il le remarqua et desserra un peu son emprise sur le bras de la jeune femme. Anaïs ne se retourna pas, ne voulant pas croiser son regard. Ce regard si similaire au sien. Elle ne voulait surtout pas voir ses cheveux tout aussi flamboyants que son ancien bourreau. Elle pria alors, intérieurement, qu’il la relâche enfin.

    - Hey ! S’exclama alors le roux en la secouant.

    - …ez-moi…

    - Pardon ?

    - Lâchez-moi !!

     

    Dans un élan de colère, Anaïs se retourna et le gifla avec force. Le menton de l’inconnu vrilla sous le choc. Anaïs n’était pas une force de la nature et son propre geste l’étonna. Elle fixa alors sa main qui ne cessait de trembler. Elle était brûlante, engourdie par la douleur qu’elle s’était elle-même infligé. L’inconnu posa une main sur sa joue meurtrie et regarda avec stupeur la blonde qui tremblait de tout son être. Il la fixait, les yeux ronds et ne pouvait rien faire d’autre. Anaïs réalisa enfin son geste puis sans un mot lui tourna le dos et reprit sa course effrénée vers le parking.

    Le roux la regarda partir, la main toujours sur sa joue. La surprise le quittant peu à peu, ses lèvres s’étirèrent en un sourire à demi-amusé, à demi-sadique.

    Le soir même, Anaïs avait trouvé refuge chez son frère –et voisin- Talieisin. Il vivait avec Kacey dans un très beau loft aux allures moderne, entouré d’une large végétation luxuriante et fleuri. Anaïs appréciait ce qu’ils avaient réussi à faire de cette maison digne des années 60. Son côté rétro était désormais moderne.

    Elle le trouva au fond du jardin, en train de nager. Ils n’avaient jamais eu de piscine ni ce genre de loisir luxueux chez eux, mais Taliesin avait pris goût à ce petit confort.

    - Anaïs ?

     

    Il fut étonné de la trouver là. Ils avaient pourtant discuté ensemble dans l’après-midi. Mais il n’allait pas lui reprocher sa présence. Sa sœur n’était pas dans son état normal. Il pouvait le sentir. Après tout, n’avaient-ils pas grandi au sein du même ventre ?

    - Désolée de passer à l’improviste…

    - T’en fais pas, Anaïs. Lui dit Tal’ en sortant de l’eau.

    - Qu’est-ce que tu as ?

    La question posait si abruptement déstabilisa la blonde, elle fixa alors son frère. Elle ne pouvait décidemment rien lui cacher. Elle soupira alors en baissant le regard vers le sol.

    - Je suis totalement perdue, Tal…

    Oh ! Ca il le savait ! C’était loin d’être une nouvelle. Mais Anaïs l’avouait enfin pour la première fois. Cela fit tristement sourire le cuisinier qui lui prit alors une main dans la sienne.

    - Et si tu commençais par le début ?

    - Je sais pas…

    - Ça serait un bon départ, non ?

    Cela fit sourire la blonde qui finit par acquiescer. Elle lui raconta alors la journée depuis son appel. Elle le félicita encore une fois pour sa toute jeune paternité, puis entama enfin son altercation avec cet homme désagréable.

    - Mais tu l’as déjà vu ce gars ?

    - Non ! C’est ça le pire ! C’est la deuxième fois que le croise, et il m’insulte.

     

     

    Taliesin croisa les bras et la fixa. Anaïs était encore en colère, et il l’avait rarement vu ainsi.

    - Attends… la deuxième fois ?

    - Oui, avoua-t-elle d’une petite voix. La première, c’était le jour de ton mariage. Je prenais l’air dans un parc et il est venu vers moi.

     

    - Il t’a fait quelque chose ? L’inquiétude transparaissait dans la voix de Taliesin.

    - Non, non… Il s’est juste moqué de moi et de ma facilité à rougir. Dit-elle en rougissant de nouveau. Mais cet après-midi, il est venu vers moi et m’a insulté gratuitement !

    L’entendre et la voir ainsi s’emporter pour une si petite histoire ne put qu’arracher un sourire à Taliesin qu’il s’empressa de ranger en voyant la foudre poindre des yeux bleus d’Anaïs.

    Il posa une main sur l’épaule de sa sœur et avec un sourire confiant, il la rassura, lui disant simplement que cet homme était simplement en quête d’amusement et comme elle était une proie facile… Anaïs sourit faiblement puis ils échangèrent d’autres mots sur l’état de Kacey qui travaillait tard ce soir. La jeune femme avait choisi la voix de l’éducation nationale et cela l’obligeait la plupart du temps à faire des heures supplémentaires. Ils se quittèrent sur une embrassade.

    Mais ce qu’Anaïs n’avoua jamais à son frère, c’était la tension, l’attraction qu’elle put ressentir pour l’inconnu. Elle avait honte de voir en lui son ancien amant. Mais c’était plus fort qu’elle. Elle ne pouvait s’empêcher de se sentir toute chose à son approche. Et le simple contact de ses doigts sur sa peau lui avait échauffé les sens. La gifle fut sa simple échappatoire. Et elle n’était pas fière d’elle.

    Mais comme lui avait conseillé ses frères avant leur déménagement, elle fit abstraction de ses sentiments.

    "Il est parfois bon d’oublier ses envies et ses doutes, afin de pouvoir aller de l’avant. Alors, dis-toi à cet instant, tu n’es qu’une simple étoile qui brille parmi tant d’autre. Une âme de plus, qui vit aux côtés d’un millier de ses semblables. Et que parmi elle, se trouve la partie qui te fut arrachée."


  • Commentaires

    1
    Jeudi 5 Mars 2015 à 12:10

    Et ben ... Ce jeune homme est très étrange :o !

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