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Episode 3 - La Dame en robe noire
Episode 3
Journée banale pour une famille pas banale ? Les Vauganne étaient une famille ordinaire. Les parents vivotaient de leurs passions, les enfants grandissaient et perpétuaient leur nom. Ils travaillaient et volaient de leurs propres ailes.
Si certains convolaient depuis belle lurette, la plus jeune – et unique fille- de la famille demeurait célibataire, au grand damne de sa mère qui lui répétait sans cesse : Prend exemple sur tes frères. La brune avait beau chercher, peu de monde se bousculait pour lui parler. Elle comptait sur ses relations professionnelles et là, encore, la déception. Que des femmes ou des personnes âgées, ou déjà marié. Aloyse était "désespérée" mais elle n’était pas une briseuse de couple.
On trouvait de tout à Riverview. Même des fantômes au volant d’une quatre roues bien rouillée que l’on appelait communément : une voiture.
Si sa fille était incapable de se trouver un mari et de fonder une famille, Aèlys ne désespérait pas. L’espoir fait vivre, voyez-vous ! Se plaisait-elle à dire. Elle rendit donc visite à son benjamin.
- Maman, tu ne pourrais pas laisser Aloyse gérer sa vie ?
- Comment ?
Et oui, ses relations avec Elias étaient meilleures depuis quelques temps. Elle ne voyait plus que par Calixte, et son nouveau confident était son brun de frère.
- Ecoute mon lapin, je m’inquiète pour elle. Avec ton père, nous ne sommes pas éternels.
- Maman, tu as encore de belles années devant toi.
- Je l’espère, Elias… Je l’espère. Dit Aèlys, peu convaincue.
- Vivement que Ségolène accouche.
- Oh ! Vous n’avez pas idée, Mme Vauganne. Ce petit devient bien lourd.
- J’ai connu ça. Et les jumeaux l’étaient encore plus. Elle rit puis enchaîna : Félicitations mes chéris.
- Merci Maman. Dit Elias, ému.
Aèlys, après avoir discuté avec sa belle-fille, et Elias étant parti travailler, décida de profiter de leur piscine. Après tout, ne l’avait-elle pas faite construire pour elle-même – à titre officieux.
Ce fut avec joie et élégance, que notre héritière numéro 2 s’élança dans les eaux propres de la piscine.
C’était l’hiver, il neigeait, mais Aèlys se sentait si bien dans l’eau. Elle n’était pas glaciale ni trop chaude. L’idéale pour cette amoureuse de l’hiver. Elle passa délicatement ses doigts dans l’eau de la cascade artificielle, projetant ici et là des gouttelettes de chlore.
Pendant ce temps, en face, dans la demeure familiale, Elven et Cleeda s’adonnaient à un passe-temps de saison : la construction de bonhomme de neige.
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- Si j’étais toi, Elven, je ne m’y prendrais pas comme ça.
- Et pourquoi ça ?
- Ton dos ! T’es plus tout jeune ! Faut savoir bien se tenir.
- Arrête de dire des bêtises Cleeda, et habillons-le.
- C’est tout un art.
- On croirait entendre Aloyse.
Mais l’apparence du bonhomme inquiéta quelque peu le vieil homme. La faucheuse n’était jamais un bon signe.
Aèlys se sentit étrange. Elle se mit à flotter au-dessus des eaux.
D’étranges picotements lui parcoururent l’échine puis tout le corps. Elle se sentait changer.
- Descendante de l’infâme Aimée ! Nous voilà enfin face à face pour le jugement final !
La mort s’approcha du bassin puis glissa. Le corps d’Aèlys suivi le mouvement.
- Et voilà ! C’est pourquoi je déteste les piscines ! Pesta la mort.
- Allez Mortelle, c’est à ton tour.
Elle souleva le corps spectral de vieille femme à sa hauteur.
- Je vous en supplie, Dame Noire ! Je veux voir mes petits-enfants grandir !
- Jamais Mortelle. Ton temps est révolu.
La faucheuse ne laissa aucun répit à Aèlys et faucha son âme à l’aide de sa faux, emportant dans son sillage le spectre de la défunte.
- Bon… et maintenant… Comment je sors de là ?
La terrible nouvelle arriva à Aloyse lorsqu’elle rentra du travail. Sa journée avait pourtant était fructueuse car elle obtint une promotion. Mais cette joie disparue dès qu’elle lut le sms que son père lui avait envoyé.
- Garce ! Je te maudis ! Toi et tous tes descendants !
Oui, elle s’adressait bien au bonhomme de neige. Mais l’effigie de cette dame noir neigeuse lui remuait les entrailles et lui brisait le cœur.
La jeune femme fit exploser sa rage et sa peine contre cette pauvre sculpture hivernale.
Gwillerm était également au travail lorsque la nouvelle lui incomba. Il prit sa veste et sortit sans un mot, tout comme son oncle Nolan –coéquipier. Ils n’avaient aucun mot, la gorge serrée tous les deux. Leur chef leur autorisa à rentrer chez eux.
- Pourquoi si tôt, Maman ?
Elven lui pleurait également, penché sur la tombe de sa femme, trônant encore dans le jardin d’Elias.
- Tu es si injuste, Aèlys. Nous nous étions promis de partir ensemble. De ne jamais se quitter… Mon amour…
Ségolène arriva peu de temps après, les larmes coulant sans cesse.
- Je suis si navrée, Monsieur… J’aurais… j’aurais dû être là.
- Ma Chérie…
- Je suis désolée, c’est de ma faute.
- Ségolène, tu n’as rien à te reprocher. La santé du bébé avant tout, c’est ce qu’elle aurait voulu.
- Monsieur Vauganne…
- Pourrais-tu me laisser seul ?
La jeune femme obtempéra sans un mot. Elle s’éloigna en regardant son beau-père qui pleurait. Son amour pour Aèlys fut toujours sincère et ce depuis la plus tendre enfance de l’humaine.
Plus tard, dans la soirée…
- Quoi ?
Aloyse s’écroula dans ses bras. La peine était trop forte. Bien qu’ils ne se connaissent pas énormément, la jeune fille trouva du réconfort dans ses bras. Un réconfort qu’elle ne trouvera nulle part ailleurs.
Elle pleurait de tout son saoul oubliant les larmes qui allèrent mouiller la veste de cet homme. Il tapota légèrement son dos, ne sachant quoi faire.
Il la regarda, alors que les larmes coulaient encore sur le visage de la jeune femme. Elle semblait si faible, si fragile. Comme un oisillon hors de son nid. Il ne put résister et il avança ses lèvres. D’abord surprise, elle ne fit rien. Mais la douceur de la pression qu’il exerçait contre sa bouche la fit se détendre, oubliant la raison de ses larmes un court instant. Un instant bien trop court. Elle eut tant voulu qu’il se prolongea. Mais la chaleur du baiser s’estompa, alors elle ouvrit les yeux et vit le jeune homme lui sourire de façon timide.
Elle se dégagea de son emprise afin de pouvoir lui tourner le dos. Elle se sentait gênée. Gênée par cet échange mais surtout pour avoir oublié ne serait-ce qu’un instant la disparition de sa mère.
- Aloyse ?
Silence. Elle ne pouvait rien dire, submergée par différentes émotions : tristesse, rage, haine, amour, envie, joie. Si elle parlait, elle savait que ses larmes reviendraient.
- Ais-je fais quelque chose de mal ?
Non… Oui… Elle était perdue. Tout se mélangeait dans son esprit. Elle ferma les yeux et dans un soupir elle lui pria de partir.
- S’il te plaît, Vagn…
Bien que la nuit fût une des nuits les plus belles de la saison, la famille était bien trop triste pour pouvoir contempler les étoiles et le firmament. Aèlys en serait sûrement chagrinée. Elle qui adorait ses parents devait être heureuse de les avoir retrouvé.
Tags : challenge, legacy, sims 3, Vauganne
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Commentaires
Oui ,je me suis dit exactement la même chose, lorsque c'est arrivé. Mais faut se rappeler qu'Aloyse et Gwillerm sont les petits derniers ^^' Les enfants de Calixte sont déjà enfin (si je me souviens bien)
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Ah non déjà :(