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Par Sleioo le 28 Janvier 2015 à 13:52
Episode 19
Le temps a passé et le ventre d’Aèla grossissait à vue d’œil. La future mère n’en pouvait plus. Ses nuits se réduisaient à des heures et son dos la faisait affreusement souffrir. Et la construction, ainsi que l'aménagement, de la nouvelle maison fut épuisant. Elle n'avait qu'une hâte, mettre au monde son prochain enfant.
Cependant, elle tirait du bonheur dans son malheur. Elle n’avait eu aucune complication jusque-là, alors que son médecin lui avait prédit le contraire.
Mais Aèla se reposait beaucoup, faisait peu de chose et pas longtemps. Ses enfants l’aidaient souvent dans les tâches quotidiennes. De bonne grâce la plupart du temps.
- Marre d’être le larbin.
Deux des adolescents -Othilie et Neeve- profitait de la chambre de Magnus. Ils aimaient rester dans la même pièce, simplement ensemble.
- Dis Neeve ?
- Hum ?
- Tu sais où est passée Audaline ?
L’aînée regarda sa cadette. Non il ne savait pas où était passée benjamine. Audaline avait une tendance à ne pas rentrer directement après les cours. Il soupira. En fait, il savait très bien où elle se trouvait.
- Elle me manque un peu… On se retrouve rarement en famille.
Chose que Neeve approuva. Ses parents trop occupés à s’occuper de leurs enfants ne prévoyaient jamais de sortie en famille. Ils étaient toujours confinés chez eux. Lui il commençait à saturer, tout comme Audaline. Et elle avait pris son envol depuis longtemps. Pourquoi les avait il fait se rencontrer…
Plus loin dans la ville, Audaline badinait. La blonde ne pouvait s’empêcher de sourire bêtement devant lui. Ce garçon était son idéal : beau, drôle et gentil. Mais elle resta intimidée. Elle ne pensait qu’elle serait le genre amoureuse timide.
Et pourtant Nordine la rendait nerveuse et à la fois si heureuse. Ce garçon était le meilleur ami de Neeve, et l’adolescente avait insisté auprès de son frère pour qu’il lui présente le soir du bal. Le simple son de voix envoûta la belle, qui depuis ne jure que par lui.
Oui, la petite Audaline avait subi le coup de foudre.
- C’est quand qu’il arrive ?
- Qui ça mon grand ? Demanda Aèla.
- Ben mon petit frère ?!
- Tu sais Magnus, c’est pas forcément un garçon. Dit simplement Othilie.
- Mais moi je veux un petit frère ! Se plaignit Magnus.
- Si seulement… Y’en a marre des filles… Surenchérit Neeve.
- Comment ça ?! S’indigna Othilie. On est pas trop nombreuse !
- Doucement les enfants. Intervint Servan. Viendra ce qui viendra.
- Ouais, c’est ça… Je sais pas pourquoi mais j’ai l’impression de me faire enfler. Dit Neeve. P’pa je suis sûr que tu connais le sexe de l’enfant !
- Avec ta mère, on veut garder la surprise.
- Pff ! Je te crois pas.
Plus tard dans la soirée, les adultes profitaient d’un de leur rare moment à deux.
- Qu’est ce qui te fait sourire ainsi ? La question accentua le sourire de la dame.
- C’est Neeve, il me fait rire.
- Ah ! Avec son idée qu’on lui cache des choses ?
- Tout à fait ! Il a du flair.
- Il a de qui tenir. Répliqua Servan.
Cette réponse fit sourire de nouveau Aèla.
- En tout cas, j’ai hâte que ce bébé arrive.
- Et moi donc… Ça pèse lourd.
- Plus que quelques jours mon amour.
- Je suis sûre que cette petite ravira tous les cœurs de cette famille.
- Même Neeve le récalcitrant ?
- Lui, le premier. Plaisanta Aèla.
Les adultes s’embrassèrent avant de se séparer. Ce qu’ils ne surent ce fut que Magnus était encore debout, malgré l’heure tardive, affairé à ses devoirs. Le petit n’avait perdu aucune miette de la conversation. Ainsi donc il allait avoir une petite sœur ? Pfff, c’était trop nul…
Peu de temps après, alors qu’Aèla s’occupait des poubelles, elle fut prise de douleur. Le travail commençait.
Les hurlements de sa mère attira Magnus, qui paniqué, hurlait également.
- Va prévenir ton père !
Ce qu’il fit sans attendre. Il courut jusqu’à la chambre tout en hurlant après Servan.
- Qu’est-ce qu’il se passe… ? Demanda Servan tout en se frottant les yeux. Tu as fait un cauchemar ? S’enquit il en voyant son fils.
- C’est maman ! Vite, dans la cuisine ?!
Cette simple phrase remit les idées en place à Servan qui sans attendre enfila un pantalon, pris le sac d’Aèla et fila vers sa femme.
Ils filèrent rapidement vers l’hôpital, laissant des consignes à leurs enfants.
Les oiseaux pépiaient, au petit matin. La nuit fut courte, pour les deux adultes. Servan s’éveilla et trouva sa femme en pleine contemplation.
- Comment va notre merveille ?
- Elle va bien. Répondit Aèla tout en se penchant sur le berceau.
- En tout cas, elle a de la voix…
- Elle fera peut-être une belle carrière de chanteuse ?
- Une artiste dans la famille, ça changerait de tous ces esprits scientifiques.
- N’est-elle pas magnifique notre petite Léonie ? Dit Aèla en offrant le biberon à sa fille.
- Elle l’est ma chérie.
Servan pris sa femme par la taille et caressa amoureusement le visage de sa fille. Ils étaient les heureux parents d’une petite fille en pleine santé.
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Par Sleioo le 28 Janvier 2015 à 14:13
Episode 20
Il pleuvait ce jour-là. Il pleuvait fort même, mais cela n’empêchait guère Aèla de prendre soin de leur unique pommier.
Tandis que ses aînés, ainsi que son époux, profitaient de la chaleur du foyer.
- Dis ?
- Quoi ? Répondit avec hargne la blonde.
- Tu aurais pas quelque chose de plus intelligent à regarder ?
- Je t’en pose des questions ? Répliqua sa sœur. C’est pas si mal.
- Attends ! Regardez des guignols s’insulter à longueur de journée avec des secrets tout foireux, qui jouent super mal et qui en plus parle comme des… Y’a même pas de mots pour définir ça tiens !
Sentant le ton monter, Servan se leva et quitta la pièce, laissant la surprise à son épouse de trouver les deux adolescents à couteau tirés.
- T’es nul Neeve ! Franchement, en quoi ça te gêne ?
- Ce qui me gêne c’est que ça abrutit les gens au plus haut point. La télé nous vend de la me**e en paquet de dix et personne ne voit rien.
- Allons mon chéri… Ne soit pas si catégorique. Tenta d’apaiser Aèla. C’est du divertissement.
- Maman, tu cautionnes ça ? Franchement… On peut se divertir intelligemment quand même !
Et un long débat s’instaura dans le salon.
Il y a certains matins où l’on aimerait rester auprès de Morphée afin de parfaire notre compétence du sommeil.
- Punaise ! Léviotha, t’exagères !
Mais la nature en décidait autrement, parfois. Trop souvent au goût de l’adolescent.
Alors afin d’oublier ses tracas matinaux, il profitait du beau temps de l’été, en compagnie de son unique petit frère. Au moins il était loin de ses agaçantes sœurs.
En parlant d’elles, en voici une qui profitait de l’été à sa manière.
Audaline avait un rendez-vous avec son cher Nordine. L’adolescent était légèrement en retard, mais amoureuse qu’elle était, la belle n’en prit pas ombrage.
Enfin, cela ne l’empêcha guère de jouer la fille peinée. Le jeu était son atout, après tout.
- Allons, ma belle, commença le brun en lui prenant la main, ne fais pas cette tête.
- Désolée, je sais que je ne devrais pas mais…
- … Tu m’as manqué, Nordine. Affreusement…
- Ah ouais ?! C’est cool ?!… Euh je veux dire : pardon.
Mais Audaline ne l’écoutait déjà plus. Son esprit était ailleurs, tout comme son cœur, elle ne voyait que les lèvres tentantes de ce jeune homme.
Sans lui laisser le temps d’aborder un autre sujet, elle posa ses lèvres sur les siennes, lui offrant un infime baiser, léger et délicat, timide comme l’aime souvent les hommes. Elle aguichait et elle le savait, bien que ce fusse son premier baiser. La belle Audaline s’était bien renseignée sur la chose auprès des copines du lycée.
-Je… Waouh… Dit simplement Nordine alors qu’Audaline le dévorait du regard.
- Laisse-moi parler, s’il te plait. Nordine, ça va te paraître bien bête mais je t’aime et ce, depuis que je t’ai vu. Est-ce que je peux espérer la même chose de toi ?
Sans un mot, il l’embrassa à son tour. Délicatement, elle lui répondit de la même façon.
Dans la soirée, alors qu’Aèla revenait d’une fête organisée par son cousin Dilan, elle discutait avec son aîné. La conversation était légère. Mais l’heure tardive et la nuit commençait à échauffer les nerfs de la mère.
- Où es ta sœur… Franchement, elle exagère.
- Maman, ce sont les vacances et elle n’est pas toute seule.
- Comment ça "Pas toute seule" ?
- Oui, elle est en bonne compagnie, si tu préfères.
- Un garçon ?!! Cria-t-elle, horrifiée.
- M’man, c’pas la peine d’en faire tout un plat, elle est assez grande pour sortir avec quelqu’un et pis, mon petit doigt me dit qu’elle a conclu aujourd’hui. Termina Neeve après avoir regardé son téléphone.
- Non mais tu t’entends ?! Le premier qui touche à mon bébé…
- Pas conclure dans ce sens-là, M’man ! … Mais en fait, t’es qu’une perverse ! Se moqua gentiment l’adolescent.
Sans attendre, la blonde commença par tapoter sans grande conviction son fils, ce dernier riposta avec un cousin. S’ensuivit une escarmouche de coup et de plume, arbitrait par un Servan désabusé.
Audaline rentra plus tard, sous la pluie et le cœur battant. Elle se savait en retard, mais elle s’en fichait, car elle était amoureuse. Cependant, même si elle s’attendait à un sermon de la part de ses parents, elle ne s’attendait pas à un pareil accueil. Sa mère lui reprocha son immaturité pour rentrer si tard dans la nuit. Et si, elle attendait plutôt ces propos par son père, elle trouva ce dernier renfrogné et lui, lui reprocha de sortir avec un garçon. L’adolescente soupira en se disant "Ah les parents…"
Mais ce soir-là, il y avait plus important : l’anniversaire de Léonie. Comme si elle avait attendu son aînée, la petite commença sa transformation.
Et devint une jolie petite bambine aussi blonde que son père, arborant les yeux verts de son arrière-grand-père Elven.
Les jours ont passés, la vie continuant son cour, comme une rivière bien trop tranquille. Aèla et Servan avait enfin digéré l’annonce d’Audaline concernant Nordine, même s’ils émettaient certaines réserves à son encontre.
La petite Léonie grandissait et s’épanouissait doucement.
Pouponner ainsi lui donnait envie d’avoir un dernier enfant. Mais les vieux jours approchant, elle tentait de se convaincre que c’était dangereux. Sa dernière grossesse l’avait exténué, et elle repensait à sa première grossesse, celle où elle attendait Neeve. Elle fut éprouvante mais pour d’autres raisons, mais elle fut de tout repos physiquement parlant, comparée à celle-ci.
Ce fut à regret qu’elle abandonna l’idée de d’autres enfants. Elle avait cinq, cinq merveilles qui remplissaient ses journées de joie et de sourire.
Qui était-elle pour défier le cour du temps et de mettre autant à l’épreuve ce corps que ses parents eurent l’obligeance de lui mettre à disposition ?
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Par Sleioo le 28 Janvier 2015 à 14:29
Episode 21
Les arbres se teintaient d’orange et d’or annonçant avec fierté et bonheur l’arrivée de l’automne.
Et cette saison avait un drôle d’effet sur certain aïeuls.
Si Kahei déambulait dans la propriété, visitant chaque recoin, Aloyse, elle, profitait du panier de basket qui trônait dans la cour.
Après l’effort, le réconfort.
La vie reprenait son cour, laissant aux morts la joie de retourner dans leur tombe et aux vivants de jouïr de leur intérieur avec sérénité.
Enfin pas temps que cela. Pauvre Aèla, être mère au foyer signifiait également devoir affronter les tâches les plus ingrate.
Si certain entretenait l’intérieur, d’autre se reposait avec joie. Neeve n’avait pas cours ce jour-là.
- Neeve ! Va lever ta sœur s’il te plaît !
- M’man tu peux pas le faire ?
- Je suis au téléphone ! Tu peux aider de temps en temps non ?! Commençait à s’énerver Aèla.
L’adolescent referma son livre, tout en soupirant, leurs souffles soulant les cheveux noirs du garçon. A chaque fois c’était pareil, dès qu’il était à la maison, sa mère l’exploitait.
Il entra alors dans la chambre parentale, le pas lourd, signifiant bien à sa mère qu’il n’avait aucune envie de le faire. Mais lorsque la petite Léonie le vit, son sourire s’agrandit. Elle babilla tout en tendant les mains vers son grand-frère adoré.
- Alors petit Monstre on est sage ?
- ‘Eeve ! S’extasiait le monstre en question.
- Neeve… Répète après moi Léonie : Nee-veuuh.
- Ni euuh ? L’adolescent secoua la tête.
- C’est pas bien grave, un jour tu y arriveras. En attendant… Il respira profondément. Il va falloir changer ta couche ! Pouaah t’es vraiment pas un cadeau Léonie.
La petite riait alors que son frère bougonnait. Neeve était le premier à râler mais s’occuper de la petite ne l’embêtait pas plus que ça. Au contraire, elle était un ange qui riait et souriait tout le temps.
Il confia la petite à sa mère, changée et repue. Aèla le gratifia d’une bise sur la joue. Le jeune homme pesta, prétextant qu’il avait passé l’âge et alla se réfugier dans le jardin. Il avait entreprit de lui rendre de sa splendeur.
Et bien qu’il plut des cordes, il aimait être dehors sous les feuilles, à bichonner les plantes.
Un peu plus tard, à l’intérieur, Aèla s’occupait de l’apprentissage de sa dernière. A l’instar de ses aînés, la petite adorait apprendre, trouvant les exercices drôle et divertissant.
Servan rentra du travail au même moment et découvrit ce beau spectacle. Il sourit tout d’abord, légèrement appuyé au chambranle de la porte. Lorsque sa femme le remarqua enfin, elle lui sourit. Sourire qu’il s’empressa de lui rendre. Mais le regard aimant d’Aèla devint taquin. Cela lui fit hausser un sourcil.
- Bonjour Chéri. Ta journée s’est bien passée ?
- Assez bien… Répondit-il, un peu méfiant.
- Bien alors tu n’es pas fatigué ?
- Euh non, pas vraiment… Pourquoi ?
- Tu vas pouvoir vider le pot alors ! Il allait protester mais la blonde coupa court à ses arguments. Servan, je suis d’accord pour m’occuper de la maison et des enfants mais aides moi un peu s’il te plait. J’ai encore l’anniversaire de Neeve à préparer.
- C’est ce soir ?
Elle lui indiqua que oui. Son fils allait enfin être adulte, et plus responsable. Son aîné n’était pas un mauvais garçon mais il rechignait bien trop souvent à la tâche. Cela fit sourire Servan qui, malgré sa réticence, s’attaqua à la tâche que sa femme lui confia.
- Ça va Aèla ? Dit-il alors qu’il se relevait de pot. Tu n’as pas l’air bien…
- Si, si. Tout va bien, chéri. Juste un peu nostalgique… Mon bébé va grandir et j’ai l’impression qu’il est né hier.
L’homme ne put qu’acquiescer. Il n’avait pas assisté à la naissance de Neeve, arrivant trop tard du futur. C’était assez drôle, n’est-ce pas ? Ne pas connaître le passé alors qu’on est un habitant du futur… Cela fit sourire Servan qui reprit sa corvée, le sourire aux lèvres.
- Dis Papa… Je peux te parler ?
- Ça te dérange si je fais de l’exercice en même temps ? L’adolescent lui fit signe que non. Qu’est-ce qui te tracasse mon grand ?
Neeve se mit à sa hauteur, la mine un peu basse. Servan avait bien que son fils n’était pas au top de sa forme.
- Je sais pas trop…
- Tu t’interroges sur ton avenir ?
- Il y a de ça, bien sûr. Mais mon ambition de devenir scientifique n’a pas changé. Non c’est autre chose…
- Les filles ? Demanda Servan, un petit sourire aux lèvres.
- Peut-être… Papa… A quoi voit-on si l’on est amoureux ? Comment sait-on si l’on préfère les hommes aux femmes ?
La question parut estomaquer le pauvre Servan. Il s’attendait à une conversation entre père et fils classique sur les choses de l’amour et les filles. Il le prenait au dépourvu et Neeve le vit. Il baissa de nouveau le regard, silencieux. Servan soupira, arrêtant ses exercices. Il déposa une main bienveillante sur l’épaule de son aîné.
- Neeve, il n’y a aucune honte à aimer les hommes.
- Je sais Papa ! Je sais tout ça ! S’emporta-t-il. Mais j’aimerais savoir pourquoi je n’arrive à m’intéresser ni à l’un, ni à l’autre.
Cette réponse fit sourire Servan, un peu dépité.
- Ce genre de question est normal, tu sais ?
- Toi aussi ?
- Non… Moi ce fut différent… Je t’ai déjà raconté comment j’ai rencontré ta mère ?
Neeve lui indiqua que non ce qui étonna Servan, mais après tout, avec Aèla, ils avaient décidé de taire les origines de Servan.
Maintenant Neeve était assez grand pour les entendre. Servan entama alors le long récit qu’était l’amour qu’il portait à sa femme, sous le regard brillant de son fils.
La nuit arrivant bientôt, Neeve retrouva Audaline en pleine bataille contre la guerre Froide. Cela le fit sourire malgré lui, car d’ici quelques heures, il serait définitivement débarrassé de cette corvée.
- J’en peux plus… Se plaignit la blonde.
- Allons, c’est pas si terrible l’histoire !
- Tu dis ça, mais t’étais pas plus joyeux que moi lorsque tu devais le faire.
- C’est pas faux…
- Qu’est-ce que je donnerais pour être à ta place !
- On a pas tant d’écart. Bientôt tu seras majeure toi aussi… Au fait, Audaline ?
- Hum ? Fit-elle sans vraiment être attentive, plongée dans son manuel.
- Tu comptes te marier avec Nordine ?
Elle le regarda avec deux grands yeux. C’était la plus belle de l’année, celle-là !
- J’en sais rien !? Tu me poses de ces questions… Pourquoi… Nordine t’en a parlé ?
- A moi ? Noonn…
- Oh Allez ! C’est ton meilleur ami, et moi je suis ta sœur ! Tu peux me le dire.
Elle s’agrippa à son aîné et commença à le supplier tout en le secouant. Cela le fit rire un moment, puis la chamaillerie se transforma en dispute.
- Et les voilà encore en train de se disputer… Murmura Othilie. Ils n’arrêteront jamais ?!
Magnus et Othilie étaient ensemble dans la chambre du garçon. Ils appréciaient d’être ensemble, simplement sans pour autant discuter. Le petit chantonnait souvent, tandis qu’elle peignait, et cela lui mettait du baume au cœur.
- Othilie ?
- Oui ?
- Tu crois que Neeve va partir ? Cette question fit suspendre le geste de l’adolescente.
- Qu’est ce qui te fait dire ça Magnus ?
Le petit observait avec attention une de ses pièces de construction. Ce qu’il lui faisait dire ça ? Rien de spécial, mais son frère aller devenir majeur et généralement les grands s’en allaient.
- Ben… Neeve grandit, donc…
- Magnus, commença t’elle peinée, je ne peux vraiment te répondre. Neeve est libre et je pense que Maman et Papa ne s’opposeront pas à ce qu’il parte.
- Oh… Fit-il d’une petite voix. Il va me manquer. Cette réplique fit sourire l’adolescente qui posa son pinceau et rejoignit son cadet pour le prendre dans ses bras.
- Tu sais, même s’il part, il restera toujours dans ton cœur. Et puis, il ne quittera pas Appaloosa. Tu pourras aller le voir souvent.
Cette idée sembla séduire Magnus qui sourit puis reprit sa construction tout en chantant. Othilie, aussi souriante que lui, reprit son refrain.
- Bon anniversaire mon chéri !
- Merci M’man ! C’est un super cadeau !
- J’espère bien ! Vu le prix que ça nous a coûté !
Son cadeau ? Une voiture pour qu’il soit plus indépendant. La famille était loin de crouler sous l’or et Neeve le savait, alors le présent n’en était que plus beau.
- Promis ! J’en prendrais soin.
- Là ! C’est un bon garçon. Dit Aèla en lui tapotant le dos.
- M’maann !
- On ne peut plus plaisanter ? Bon anniversaire mon grand. Si tu savais comme je suis fière de toi.
- Merci Maman.
Le garçon commença à se sentir étrange, des picotements lui parcourant l’ensemble du corps, faisant battre le sang contre ses temps.
- Hiii !! Je suis jalouse !
- De quoi ?
- Joyeux anniversaire ! Chantonnait Magnus.
- Neeve ! J’y crois pas ! Tu es trop beau !
Le tout récent jeune adulte accueillit les compliments avec un immense sourire, tandis que sa mère pleurait à chaude larme.
- J’ajouterai même que tu ressembles à notre arrière-arrière-grand-père ?! Ajouta Othilie. C’est fou !
Kahei serait fier de voir qu’enfin un enfant de sa descendance lui ressemblait ?
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