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Episode 11 - Ce train-train destructeur
Episode 11
Le temps a passé, et nous avons dû faire quelques travaux dans la maison. Nos revenus n’étant des plus haut, nous avons sacrifiés l’étage pour ne vivre que sur du plein pied. J’aimais beaucoup notre ancienne maison, mais il fallait être réaliste, nos enfants avaient besoin d’espace.
Mon petit potager s’est retrouvé à l’extérieur, puisque que ma serre est devenue une petite pièce à vivre, afin que nous puissions nous détendre, loin des enfants.
Nous avons aménagé un peu le jardin avec ce semblant de terrasse pour l’été.
L’entrée se fait désormais dans notre ancienne véranda.
La première chose que l’on voit, lorsqu’on pose un pied à l’intérieur, c’est ce petit coin lecture. Pour le moment, avec les enfants la maison est peu souvent rangée.
Mais on peut dire que cela met de la vie entre nos murs. Toujours à chanter, babiller, jouer. Aah, mes enfants que j’adore !
Notre cuisine. Conçue sur un modèle similaire à l’ancienne, nous avons même prévue une plus grande table.
Le salon. Il ne nous sert pas à grand-chose. La télé reste tout le temps éteinte. Que voulez-vous, nous donnons priorité aux priorités.
Une petite vue rapide dans notre chambre.
Pour accéder à la chambre des petits, il faut emprunter l’entée. Nous avons prévu une autre pièce, qui restera vide, jusqu’à ce qu’Anaïs soit en âge de dormir seule.
Voici donc l’entrée de la nursery.
Les quatre berceaux qui se suivent. A chacun sa couleur, d’ailleurs.
Et leur coin pot. Il faut s’armer plus que de patience et de courage avec quatre loustics dans leur genre.
D’ailleurs, Anaïs est la moins difficile pour ce genre d’apprentissage. Notre petite reste sage à longueur de journée, et toujours souriante. A croire que son plus grand bonheur est de nous faire plaisir.
Taliesin reste un ange à part. Ses sourires sont rares mais d’autant plus précieux. Notre enfant est spécial, nous le ressentons au plus profond de nous mais il reste notre enfant.
Mais j’ai beau feindre la bonne humeur, notre vie est ponctuée de décès. Elouan est désormais orphelin. Iorhaël n’avait pas survécu au chagrin. La perte si rapide d’Adélaïde fut un coup dur, bien trop dur pour cet époux aimait et dépendant de sa femme. Avec Elouan, nous avons eu beau passer tous les jours, rien n’y avait fait.
Mais si seulement, il n’y avait que cela. Je ne trouve plus de sens à ma vie. Elle est comme insipide, fade et sans saveur. Toujours la même rengaine, le même train-train : Biberon, pot et jeu. J’adore mes enfants, n’en doutez pas, mais j’ai besoin de vivre ma vie de jeune adulte. Il était trop tôt pour que je sois mère. Avec Lawrence, nous n’avons pu nous marier.
Mais mon Lawrence avait assez de patience pour deux. Il n’arrêtait de me répéter que le mariage n’était qu’un acte officiel. Pour lui, nous étions déjà unis pour l’éternité. Aah, ce qu’il pouvait être romantique et rêveur. Pourtant, c’était moi la rêveuse dans notre couple. A croire que le poids des responsabilités me faisait perdre ma candeur et mon innocence…
S’il y en avait une d’insouciante, c’était bien Falère. Parfois, j’aimerais qu’on échange nos places, ne serait-ce qu’une journée. Une vie de chien, n’est-ce pas ?
Je crois que si j’arrive à tenir bon dans tout cela, c’est grâce à ma Falère. Elle est mon petit rayon de soleil. Ses yeux bleu me sondent et me rappellent sans cesse mes devoirs et mes responsabilités envers mes enfants.
Ma belle Falère, source de ma paix intérieure et de mon équilibre mental. Je sais qu’elle manque cruellement d’attention et qu’elle s’ennuie. Un jour, je lui offrirais un compagnon.
Mais pour l’heure, elle doit se contenter de mes enfants. Elle est curieuse de ces petits bouts d’homme qui babillent et qui lui tire les poils. J’ai souvent peur qu’elle réagisse violemment, mais notre Falère est une chienne douce et calme. A croire qu’elle sait qu’elle est confrontée à des enfants.
L’apprentissage se fait en douceur. Chaque jours, un peu est fait, allant jusqu’à l’acquisition complète. Je sais que c’est une photo assez intimiste, mais je ne peux résister à ces bouilles. Il ne manque que Taliesin pour compléter ce tableau si parfait.
Le temps passant, j’ai repris enfin le travail. Une coupure bienvenue. Mais laisser mes bébés à une étrangère m’est difficile.
Ah ? Non, ce n’est pas lui, ma nourrice ! Vu sa dégaine, je ne l’aurai jamais engagé !
Non, ma nourrice est cette jeune fille qui s’occupe avec bravoure de mes bébés. Mais la pauvre n’est pas formée pour parer contre les intrusions et les vols.
Alors c’est à moi de m’en charger. Vu mes expériences passées avec la lie de l’humanité, je peux facilement me défaire de ces vauriens sans scrupules qui viennent se sustenter du dur labeur des autres.
Et encore une victoire pour moi ! A croire que j’aurais pu entrer dans les Forces de l’Ordre. Cette police, quel que soit la ville, était incompétente.
- Vous êtes tarée, ma parole !
- Je suis une mère de quatre enfants, sportive haut niveau et justicière. Mon nom est Ambrine Vauganne !
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