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Episode 13 - Et si Poussin n'était plus Poussin ?
Episode 13
- Bonjour Mamie.
- Tu as bien dormi mon poussin ?
- Oui, oui…
- Dis Mamie ?
- Oui, mon poussin ?
- Tu pourrais arrêter de m’appeler comme ça ?
La vieille femme fut touchée par la demande de son petit-fils. Calixte était un enfant calme et docile, toujours aimant, et lui retirer ce petit surnom lui serait difficile.
- Je… je veux bien essayer, mon grand, mais je te ne promet rien. Dit Aimée la gorge serrée.
- Mamie ?
L’enfant avait senti la peine qu’il venait d’affliger à sa grand-mère. Mais se tût, préférant ainsi ne pas jeter de l’huile sur le feu. Il avait grandi et personne ne le considérait comme un grand.
Elven arriva à ce même moment et sentit la tension qui émanait des deux générations Vauganne.
- Bonjour vous de… Calixte, pourquoi est-ce que ta grand-mère pleure ?
L’enfant ne dit rien, baissant simplement le regard, honteux, dans son bol de céréales. Il ne savait pas qu’Aimée pleurait. Il se sentit encore plus mal.
- Ce n’est rien, Elven. Juste de vieux souvenirs qui me sont revenus en tête.
- D’accord.
Mais le jeune homme n’était pas dupe. Une conversation entre lui et Calixte s’imposait. Il regarda l’horloge et intima son aîné de presser le pas. Le bus scolaire n’allait plus tarder.
Il eut juste le temps de s’habiller. Il croisa sa mère qui venait de lever son jeune frère.
- Bonne journée mon poussin.
- Bonne journée M’man. Soupira Calixte, même sa mère n’arrêtait pas de l’appeler ainsi.
- Dans la joie et la bonne humeur, jeune homme ! Le corrigea Aèlys.
- Vos pancakes sont fabuleux, Aimée.
- Merci Elven. C’est une simple recette.
- Elles ont le même goût que celle de Papa.
- Tu as bien deviné, ma chérie. C’est une de ses recettes.
Les trois adultes déjeunaient dans la sérénité. Elias jouait dans son coin et Calixte était en classe. Aèlys observa sa mère du coin de l’œil alors que cette dernière discutait simplement avec son beau-fils. La blonde était heureuse de voir sa mère souriante et quasiment stable. La disparition de Kahei l’avait plus que bouleversée. Mais à croire que la naissance de ses deux derniers petits enfants lui avait redonnait du baume au cœur et un but dans la vie.
Ce fut à ce moment-là qu’Aimée quitta la table en les saluant.
- Tu t’en vas ?
- Oui, je vais chez Nolan, aujourd’hui.
- Oh, c’est vrai ! Tu m’en avais parlé. Tu les salueras de ma part ?
- Bien sur mon ange.
Aimée lui baisa le front avant de disparaitre dans la salle de bain.
Nolan avait décidé de prendre son envol, une fois le bébé arrivé. Ils s’étaient installés dans une ancienne ferme non loin de là. Aimée y allait pour la première fois. L’extérieur de la demeure était charmant et sentait l’amour que les anciens propriétaires ont mis pour la construire. Aimée fut rassurée du choix de son fils. Un endroit parfait pour élever des enfants.
Alors qu’elle venait de sonner, Aimée fut accueillie par Kristen qui se remettait de son accouchement.
- Oh Aimée ! Quelle bonne surprise ! Mais entrez donc !
Kristen était une femme adorable qui adorait sourire. En tant que belle-mère Aimée n’aurait jamais pu rêver d’une meilleure bru.
Elle suivit donc Kristen. L’intérieur était tout aussi charmant que l’extérieur. A une ou deux exceptions près.
- On dirait que vous avez un problème.
- Oui, l’évier nous a lâché ce matin. Mais Nolan devait travailler, il a dit qu’il y regarderait ce soir.
- On ne peut pas vous laisser dans cette eau jusqu’à ce soir. Je vais m’en occuper.
- Je ne … Vous en êtes sûres ?
- Certaines ! C’est moi la bricoleuse de la famille. Fit-elle en plaisantant.
Mais avant de commencer la réparation, Aimée voulut faire un peu plus ample connaissance avec son petit fils.
- Coucou mon grand. C’est Mamie.
Mais l’enfant ronchonna. Aimée se sentit un peu vexée, mais son instinct lui dicta tout autre chose.
- Dites-moi Kristen, Coréus a-t-il mangé ?
- Pas encore. A vrai dire, j’allais le faire quand vous êtes arrivée.
- Je peux ?
Kisten lui tendit avec un sourire le biberon.
Aimée fut ravie de donner la pitance à son troisième petit fils. Elle fut d’abord étonnée par le prénom choisis par le couple, mais, allez savoir pourquoi, ses deux enfants avaient un penchant pour les vieux prénoms.
L’évier fut plus coriace que prévu et Aimée s’y risqua malgré tout, même si Kristen lui répétait à chaque jet d’eau qu’elle pouvait appeler un professionnel. Mais la ténacité d’Aimée eut raison de l’ennemi : l’évier fut réparé.
Plus tard, alors qu’elle discutait avec sa bru :
- Je vais te dire un petit secret : Aèlys est enceinte.
- Vous plaisantez ?!
- Nenni mon chaton ! Je sais reconnaître les symptômes maintenant, et surtout les siens.
- Aha ! Vous êtes géniale.
- Mais surtout ne va pas aller le répéter. Elle ne le sait pas elle-même. Dit-elle sur le ton de la confidence.
Kristen lui assura qu’elle n’en toucherait mot à personne, le tout sur un clin d’œil complice. Mais Kristen garda ses réserves pour elle-même. Elle n’était pas sûre que sa belle-mère ait raison. Un argument de plus pour taire ce « secret ».
- Allez Elias, un do maintenant.
L’enfant s’exécuta maladroitement, faisant déraper son marteau de la touche. Chose qui lui arracha un petit cri rageur.
- Doucement, voyons. Si tu le casses, tu n’en auras pas d’autre Elias.
Elias prit une moue boudeuse tout en fixant son père avant de reprendre sa musique.
Dans une autre pièce de la maison, Aèlys lisait tranquillement. Mais elle écourta sa lecture…
… Pour aller soulager son estomac. Elle avait de vive brûlure et ne savait comment les faire passer. Elle prit le temps de réfléchir et enfin elle comprit. Sa douleur s’estompa, laissant une joie incomparable s’emparer d’elle.
Vers la fin de la journée, Aimée était rentré et Calixte prenait sa douche. Aèlys avait rejoint son mari dans la chambre d’Elias. Ce dernier apprenait encore à faire sur le pot. La blonde se sentait angoissée. Comment allait-elle aborder la question avec Elven ?
Elven n’était pas dupe. Il savait que quelque chose la tracassait.
- Qu’est ce qui ne va pas mon amour ? Demanda-t-il, tout en donnant le biberon au bambin.
- Comment devines-tu à chaque fois que j’ai dû mal à te parler ? Il allait répondre mais elle lui coupa la parole. Je sais, je sais. Tu me connais par cœur, nous avons grandi ensemble. Je connais le couplet.
Elle se leva et partit sans un mot, laissant son époux complétement perplexe et stupéfait.
Alors que la famille dinait, Calixte ne pouvait s’empêcher de fixer sa grand-mère. Il se sentait toujours aussi mal que ce matin. Il s’en voulait de l’avoir fait pleurer.
- Mamie…
- Oui mon poussin… Oh pardon. Oui Calixte ?
- Ce matin, je t’ai fait mal.
- Mais non mon grand. Ce n’est pas ta faute.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ce matin ? S’inquiéta Aèlys. Calixte se concentra sur son chili. Maman ?
- Rien mon ange. Tu fils grandit et refuse qu’on lui donne de petit surnom. Chose normale, tu étais pareille.
- Je savais bien que vos larmes n’étaient pas dû à de simple souvenir, intervint Elven.
- Quoi ?! Calixte tu as fait pleurer Mamie ?! L’enfant resta muet, honteux, aux bords des larmes.
- Aèlys ! Coupa sèchement Aimée. C’est une histoire entre Calixte et moi.
- Mais Maman …
- Fin de la discussion !
Et Aimée quitta la salle, le pas lourd de colère. Aèlys la regarda partir, perplexe.
Elven s’occupait de Calixte tandis que sa femme était avec Elias. Calixte bloqué sur un simple exercice d’histoire, mais le père savait que ce n’était pas cela qu’il le bloquait ainsi.
- Calixte… Tu ne veux pas me dire ce qui te tracasse ?
L’enfant scruta son père du coin de l’œil avant de soupirer.
- C’est juste cette histoire avec Mamie.
- Oui ?
- Tu sais, je voulais pas la rendre triste.
- Je sais mon grand. Mais Mamie est très fragile depuis la mort de ton papy.
- Hum…
- Alors qu’est-ce que tu lui as demandé ?
- Qu’elle arrête de m’appeler "mon poussin". J’ai été un méchant garçon, hein Papa ?
Elven fit semblait de réfléchir. Bien sûr que non, son fils n’était pas cruel. Juste un enfant qui cherche à prouver qu’il grandit.
- Tu n’es pas méchant, Calixte. Mais laisses le temps au temps. Mamie a besoin de se sentir protectrice. Elle arrêtera d’elle-même de t’appeler comme ça.
- D’accord… Et Maman ?
- Je me chargerai du lui parler, Calixte. Maintenant apprends-moi les dates du règnes de Charlesims.
L’adulte se leva sous le regard aimant de son fils.
- Papa ?
- Hum ?
- Merci.
Elven, touché, lui gratifia d’une main dans les cheveux avec un grand sourire.
Aèlys entreprit d’apprendre à son fils de marcher. Elias était un peu raide sur ses jambes rondelettes, mais il apprenait de façon correcte, et à son propre rythme.
Le sourire qu’il affichait à chaque fois, prouvait son bien-être dans sa famille.
A le voir sourire ainsi, les yeux plein d’espoir, Aèlys ne pouvait qu’y voir son propre père. Ah… Si seulement, il l’avait connu. Mais il n’était plus temps pour les morts, désormais, elle devait être là pour les vivants.
Il était l’heure d’aller au lit, mais Calixte insista pour qu’on lui lise une histoire. Epuisée, Aèlys passa son tour et Elven prit l’initiative en lui proposant un autre recueil d’Aèlys.
- Oh oui ! J’adore les livres de Maman.
- Et si tu lui disais ?
- J’ai déjà essayé mais elle rougit et s’énerve à chaque fois.
- Ta mère n’est pas capable d’accepter la vérité quant à son talent. Soupira Elven.
- L’ombre surgit de derrière les rochers, bravant la lumière du soleil. Au début, elle ressentit d’étrange picotement, comme des milliers de fourmis qui parcouraient sa peau. Elle décida d’ouvrir les yeux et put enfin découvrir la couleur du ciel et du soleil. Sentir la brise sur son visage et entendre le chant du vent.
- Papa ? C’est qui cette ombre ?
- Ah, tu aimerais bien le savoir ?
- Ben oui.
- Moi aussi.
Tous les deux rirent.
- Ce qu’il faut savoir, c’est que cette ombre n’était ni un homme, ni une femme. Pas même un animal. Elle était, tout simplement. Elle avait oubliait qui elle était, à trop errer dans l’obscurité. Combien d’année s’était écoulée ? Combien de siècle ?
Calixte sombra dans les nimbes du sommeil. Elven embrassa son garçon sur le front avant de le border. Puis éteignit toutes les lampes avant de sortir sur la pointe des pieds la chambre.
Elven s’était rapidement endormi. Il était près de minuit et Aèlys décida enfin d’aller coucher Elias. Le petit avait une tendance à veiller tard, hurlant si l’on oser le coucher avant 23h.
Un dernier bisou. Aèlys souhaitait ardemment que l’enfant s’endorme sans trop d’histoire. Elle était exténuée.
Alors qu’elle commençait à se glisser sous les draps. La blonde comprit enfin ce qui la mettait de si belles façons sur les nerfs. Elle passa une main affectueuse sur son ventre.
Heureuse, elle put enfin le dire.
- Je suis enceinte.
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