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Episode 16 - A ce jour de joie
Episode 16
- Vas-y doucement Aèla, d’accord ?
La petite opina du chef tout en babillant. La nouvelle baby-sitter était une personne très compétente. Aloyse avait refusé de reprendre le travail temps qu’elle n’aurait pas trouvé une personne de confiance. La demoiselle était certes jeune mais elle avait de l’expérience et semblait douce avec les enfants.
En tout cas, Aèla l’appréciait beaucoup. Elle n’a pleuré que la première journée. En voyant cela, Aloyse pouvait se concentrer sur sa carrière. Carrière qu’elle avait négligée pour ses enfants, au grand damne de son patron.
Vagn lui s’affairait à augmenter son endurance physique. Son chef lui en demandait toujours plus. En plus de rentrer de la base au pas de course, il enchaînait avec de longue session d’assouplissement.
Au détriment de ses enfants. Anthelm rentrait pour faire ses devoirs, seul. Et s’il ne comprenait pas un exercice, il devait attendre le retour de sa mère. Mère qui rentrait de plus en plus tard.
- ‘thelm ! Cria avec plaisir la bambine en voyant son frère entrer dans la chambre.
Elle adorait son frère au même titre que sa nourrice.
- Tiens mini-chose. Ton biberon.
- A ma ! A ma !
- T’en fais pas… Je le boirais pas… Ça pue trop ce truc !
Alors que le garçon mimait l’écœurement, la petite riait.
De bon matin…
- Coucou mon chéri ! Bien dormi ?
- Moui…
- C’est un petit oui ça.
L’enfant qu’il était ne répondit pas.
Elle termina sa fournée et servit son fils.
- Allez viens mon grognon. C’est l’heure de manger.
Il s’installa en bout de table après avoir embrassé sa mère sur la joue. Alors qu’elle s’installait à ses côtés, Vagn fit son apparition.
- Bonjour vous !
- ‘lut P’pa…
- Qu’est-ce qu’il a notre champion ?
- Je ne sais pas, il est tout grognon.
- Tu ne veux réellement pas nous le dire Anthelm ?
- Mais y’a rien Maman.
- Si il y a quelque chose. Tu n’as pas comme ça d’habitude.
- Je sais ! Fit Vagn. Ce soir c’est tout anniversaire, c’est ça ? Anthelm fit signe que oui.
- Et qu’est ce qui ne va pas avec ça, mon cœur ?
- Je sais pas…
- Tu veux un cadeau ? Demanda naïvement Aloyse.
- Non Maman. Non…
Anthelm baissa la tête et fit mine de se lever de table. Icielle miaulait à la mort, réclamant son petit extra du matin. Mais aujourd’hui on l’ignora. Le garçon disparut de la cuisine, après avoir donné une petite caresse à la chatte.
- J’ai dit quelque chose de mal ?
- Ma chérie, il va grandir.
- Et ?
- Il appréhende c’est tout.
Le ton que venait d’employer Vagn vexa sa femme.
- Tu me prends pour une idiote.
- Qu ?! S’étouffa-t-il. Mais non ?!
- Alors pourquoi ce ton ?
- Quel ton ?
Ils continuèrent à se disputer pendant un long moment. Aloyse termina l’échange en se levant afin d’aller se préparer. Elle aimait son mari mais parfois il la prenait de haut. Et elle détestait ça.
Si chez une certaine espèce, la morosité était au rendez-vous, chez d’autre, l’heure était aux câlins. La petite Icielle attendait un heureux évènement. Etrangement Enn était au petit soin pour sa partenaire.
- Tiens ! Prends ça sale monstre !
Aloyse parcourut le salon en courant. Son collègue l’attendait dans la rue. Vagn était partit depuis longtemps.
- Surtout ne loupe pas le bus.
- Mais oui Maman !
- A ce soir !
En entendant la porte claquer, Enn, le chat, sauta du canapé. Mais il dérapa et se retrouver nez au sol.
- Mais qu’est-ce que tu fais ! Se moqua le garçon.
Comme si le chat avait compris la remarque d’Anthelm, il lui lança un regard confus. S’il pouvait hausser des épaules, il le ferait.
Ce fut au tour d’Anthelm de partir. Mais lorsqu’il voulut quitter le salon, le chat décida de se coller à lui.
- Oh ! Allez Enn ! Je vais être en retard sinon !
Mais Enn s’en fichait royalement.
Divinement même.
Dans sa chambre, Aèla jouait de la musique sous le dictat de sa baby-Sitter.
Enfin jouer était un très grand mot. Elle préférait mâchouiller le bâton. A chacun ses plaisirs.
"Quand le chat n’est pas là, les souris dansent" dit-on. Hors ici, le chat était une souris. Enn avait profité de l’absence de ses maîtres pour pénétrer dans la chambre de la petite. Aèla était heureuse, elle aimait bien ce chat car il était tout doux.
- Enn ! Enn ! Disait-elle en tendant les mains.
Le chat se laissa faire alors qu’elle lui pétrissait le dos, un simulacre de caresse maladroite.
Dans l’après-midi, l’on aperçut Delphine et sa mère Ségolène, qui, une fois encore était enceinte.
Après avoir discuté un moment avec sa belle-sœur, Aloyse rentra chez elle et fila donner un bain à Aèla.
- Alors ma puce ? C’est drôle les bulles, non ?
- Na !
Il faut croire qu’Aèla avait hérité du caractère de sa mère et que son mot favori était non.
Icielle entra à son tour dans la pièce. Alors qu’Aloyse commençait à la réprimander, la chatte se mit à miauler de façon inhabituelle, tout en gardant le regard posé sur sa maîtresse.
Elle semblait souffrir. Son rythme cardiaque augmentait tout comme sa respiration qui se saccadait.
Ce petit spectacle dura ainsi plus d’une heure, jusqu’à l’arrivée des chatons.
Tachetés comme leur père mais arborant les couleurs de leur mère. Le plus rondouillard fut baptisé Bjorn et le plus fluet Langeo.
- Des bébés chats !!! Tout plein de bébés chats !!
Aloyse était comme hystérique et ne pouvait s’empêcher de hurler tout en pâmoison devant les bouilles craquantes de la progéniture de ses chats.
Une naissance eut lieu, et désormais, il fallait en fêter une autre. Et non des moindres. Il était l’heure pour Anthelm de grandir.
Aloyse arriva, toute heureuse et fière de son garçon. Vagn également. Le petit garçon commença à se sentir étrange. Plein de picotement lui parcoururent le corps. Il ne pouvait s’empêcher de regarder sa mère.
Mère qui ne cessait de l’encourager.
Et le moment fatidique arriva. Enfin ! Enfin, il serait un grand !
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Commentaires
sa passe toujours trop vite :) trop mimi les chatons