-
Episode 17 - Ce nouveau chez-nous
Episode 17
~Apaloosa Plain, de nuit~
Les lueurs violettes du couchant bordaient la ville aux allures paysannes. A l’instar de Riverview, la rivière ne faisait que passait à côtés des champs.
Une petite maison paisible profitait de cette douce nuit d’été. Elle dénotait un peu par son architecture et la couleur de ses murs, mais la famille qui y vivait venait de tout perdre. L’entrepreneur qui avait construit la maison avait pris le peu d’argent qu’ils leur restaient et leur laissant sur les bras une demeure nue et sans aucun charme.
Alors les maîtres des lieux avaient pris leur courage à deux mains et entreprirent les travaux d’eux même. Le résultat fut assez médiocre, mais assez vivable pour cette petite famille modeste.
L’intérieur était plus charmant que l’extérieur. On y ressentait une certaine chaleur et un certain réconfort.
Le salon était directement rattaché à l’entrée, créant une espèce de convivialité.
La pièce était séparée par un simple muret délimitant un couloir et le salon. Les habitants avaient choisi des couleurs vives. Ils avaient besoin de lumière, surtout après ce qu’ils venaient de vivre.
Le couloir permettait l’accès à deux pièces : une salle de bain et la chambre parentale.
Simple et sobre. Elle demandait cependant une meilleure décoration.
Le couloir aboutissait sur la salle à manger et la cuisine.
Cuisine qui était pétillante de couleur, offrant un côté rétro à la maison.
Ce même couloir permettait l’accès au reste de la maison, où l’ordinateur trônait.
Le bureau était contre le mur adjacent la salle de bain principale.
En face de cette salle de bain, il y avait un espace création avec un simple chevalet et une bibliothèque. La porte apparente menait à l’une des chambres.
Une chambre d’adolescent aux teintes bleutées.
Chambre voisine de la dernière pièce de la maison. Une autre chambre d’enfant.
- Maman !! Maman !!!
Les cris suraigus attirèrent l’attention de la femme. Elle les reconnaitrait entre mille, car ils étaient ceux de sa fille chérie.
- Bonsoir ma chérie !
- Maman, Maman ?! Tu sais quoi ?
- Non ? Répondit la mère amusée.
- Avec Anthelm, on est allé au parc.
Aloyse se détacha de la fillette et regarda son fils qui venait de les rejoindre. Anthelm était un bel adolescent à la langue mordante, mais qui adorait sa petite sœur.
- Ca va mon chou ?
- Maman, arrête avec ça… J’ai passé l’âge.
- Tu seras toujours mon chou, tu sais… Quel que soit ton âge.
- Pour mon malheur. Fit à demi-amusé le jeune homme.
Peu de temps après, ils étaient tous à table à discuter de tout et de rien. La vie à Apaloosa Plain était paisible et les habitants assez agréable, bien que trop discret. Mais cela ne semblait guère déranger les Vauganne, car ils n’étaient pas seuls.
Alors que les enfants étaient couchés, le couple se retrouvait pour un moment d’intimité avant de rejoindre également Morphée.
- Et comment vont tes frères ?
- Bien… enfin je crois.
Aloyse se tût tout en baissant les yeux. Vagn savait que ce sujet était sensible mais il était sincèrement inquiet pour eux.
Il prit sa femme contre lui et la berça un petit moment. Aloyse avait beau être forte –ou du moins en apparence- elle avait peur pour ses frères. La raison de leur départ de Riverview était sombre et bien trop irréaliste.
- Je n’ose même pas imaginer ce qu’il se serait produit si l’on était resté dans notre ancienne maison.
Aloyse le fixa un petit instant. Elle avait crû percevoir dans le ton de sa voix une pointe de sarcasme, mais son visage était des plus sincères. Elle soupira et se blottit plus profondément dans les bras de son mari.
- Il ne faut pas l’imaginer, Vagn…
- Mais tous ces enfants…
- Je sais mon amour. Je sais…
- Je vais peut-être te paraître égoïste mais… Je suis heureuse que nos enfants soient toujours en vie.
Il la regarda, plongeant ses yeux gris dans le bleu profond de sa femme. Elle n’était pas égoïste. Elle était une mère aimante qui ne souhaitait que le bonheur de ses enfants.
- Aloyse… Vouloir que tes enfants restent en vie n’est pas égoïste. Bien sûr, c’est plus que triste que cette épidémie ait pris autant de vie, mais nous devons continuer. Pour nous, pour eux…
Elle le laissa lui baiser la main.
Leur vie avait peut être changée. Mais ils étaient toujours ensemble et le reste de sa famille n’allait pas tarder à les rejoindre. Ils avaient eu des avantages grâce au métier de Vagn.
Bien sûr, elle était très triste de quitter la ville de son enfance. La ville où sa grand-mère avait ressuscité. La ville où elle avait prospéré. Elle dû tourner une immense page de son histoire familiale.
- Ce regard… Je le connais très bien ! Fit Vagn, faussement intrigué.
- Ah oui ? Demanda la brune, enjôleuse.
- Oh oui… Mais jamais je ne m’en lasserai.
Cela la fit rire et ils échangèrent un long baiser, imprégné d’amour.
- Mais je crois que je préfère ce regard-ci ! Dit Vagn le souffle court.
- Ah oui ?
- Oh oui …
Ils s’embrassèrent encore et encore, s’aimant comme lors de leur première fois.
-
Commentaires
Aloyse fait plus sérieuse, j'aime beaucoup :)