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Episode 17 - Du cocon au papillon
Episode 17
Parfois, on avait de drôle petit-déjeuner. Ma grand-mère aimait prendre part à notre vie de famille. Elle et Maman discutaient, se remémorant le temps d’avant.
Plus tard, alors que je discutais avec elle, ma mère a commencé à agir bizarrement.
Pour filer sans attendre, en courant à travers la maison.
Ce qu’elle y fit ? Hum, à en juger les bruits à travers la porte, je dirais que le pancake ne passa pas.
Et lorsque je voulu prendre de ses nouvelles, ma pauvre mère se contenta d’un simple sourire, comme ennuyée.
Je n’ai guère insisté. Après tout, c’était elle l’adulte, et si elle voulait parler, elle le ferait. Ma mère était une personne franche. J’ai alors changé de sujet et lui ai demandé de m’apprendre à conduire.
Chose qu’elle accepta, bénissant presque mes propos.
Audaline était obsédée par sa ligne dernièrement. On eut beau lui dire qu’elle était très bien, elle ne voulait rien entendre.
Elle entama alors une journée jogging. Je sentais qu’on n’allait pas en finir de l’entendre se plaindre d’une quelconque courbature pendant les jours qui suivront.
Magnus évoluait dans son coin, ponctuellement aidé par mon père, quand ce n’est pas ma mère. Le petit aimait beaucoup la compagnie et était plaisant. Bien plus que mes petites sœurs à son âge.
- Tu es sûre que ça va ?
- Mais oui ! Enfin j’ai l’air mourant ?! S’insurgea Aèla.
- Je m’inquiète Maman… C’est tout. La dernière fois que je t’ai vu vomir c’était pour Mag…
- Oui, je suis enceinte Neeve.
- Encore ? Mais Maman ça peut être dangereux !
- Tu me traite de vieille ? Dit Aèla sur le ton de la plaisanterie tout en lui donnant une légère tape sur le haut du crâne.
De retour à la maison, alors que les adolescents vaquaient à leur occupation, Servan observait avec intérêt la cafetière.
La tasse prête, il se retourna et entendit que l’on toquait à la porte. Il alla ouvrir et découvrit sur le pas de la porte son beau-frère.
Ils n’eurent guère le temps de se saluer que la petite Othilie sautait déjà au cou de son oncle.
- Doucement voyons ! Petite sauvage. La réprimanda gentiment Anthelm. Honteuse, la petite se retira. Tout le portrait de sa mère cette petite : tout aussi brutale !
Cela arracha un rire à Servan alors qu’Othilie abreuvait de question son oncle.
- Dis, dis Tonton Anthelm ? C’est vrai que Tristan est vieux maintenant ??
- C’était l’anniversaire de Tristan ? S’étonna Servan.
- Petite canaille ! Si ton cousin est vieux, qu’est-ce qu’on est avec ton père ?
Consciente de sa maladresse, elle baissa la tête. Son oncle lui ébouriffa les cheveux et la petite retrouva le sourire. Elle laissa enfin les adultes entre eux.
- Si on avait su, on serait venu.
- Ne t’en fais pas Servan, le petit avait d’autre plan. Dit-il avec un clin d’œil. Bon… Où est ma petite sœur préférée ?
Servan rit à son tour et appela sa femme qui s’occupait de Magnus. Lorsqu’elle vit son aîné, elle ne put s’empêcher d’hurler et de s’élancer à son cou.
- Telle mère, telle fille… Soupira Anthelm.
Les deux hommes rirent, laissant dans la brume Aèla.
- La limousine ?! S’écria Audaline en entendant les coups de klaxon.
Ni une, ni deux, les deux adolescents s’élancèrent dans la maison.
- Moi aussi j’aurais voulu aller au bal…
- Tu y iras ma chérie. Quand tu seras plus grande.
- Mais c’est mon anniversaire ce soir…
- Je sais ma grande. Mais je suis sûre que l’école en organisera un nouveau bientôt.
Le bal du l’école. Audaline était excitée comme une puce depuis son annonce, et Neeve un peu stressé. Il avait rendez-vous avec une camarade de classe et attendait beaucoup de ce moment. Contrairement à lui, Audaline n’avait aucun cavalier, mais comptait bien sur cette soirée pour faire part de ses sentiments à un jeune homme. Qui ? Elle ne le savait encore.
Le soir arriva rapidement. Il était l’heure des anniversaires. Des ? Oui, car Othilie n’était pas la seule à évolué ce soir, Magnus était également de la partie.
Et c’est une nouvelle tête blonde qui fit son apparition. Il ressemblait beaucoup à son père, le petit Magnus.
Et sans autre cérémonie, Othilie suivit le pas. Dansant comme ses aînés…
… La chenille s’extirpa de son cocon afin de montrer ses magnifiques ailes.
Laissant un père stupéfait de bonheur et de fierté.
Le bal était terminé et les enfants rentraient sans un bruit.
- Alors mon grand ? Tu t’es bien amusé ?
- Ouais, c’était sympa. Mais je suis claqué.
- Bonne nuit alors. Oh Neeve ? L’adolescent regarda sa mère alors qu’il tenait la poignée de la porte. On a installé ton frère dans ta chambre, alors ne fais pas de bruit.
Il salua sa mère d’un hochement de tête et pénétra dans la pièce.
En effet, l’asticot qu’était son frère dormait à poing fermé dans un super lit. Malgré lui, Neeve fut jaloux. Puis secoua la tête en soupirant. L’heure n’était pas à la jalousie, mais au sommeil. Il défit son costume et enfila son pyjama avant de se glisser sous les draps.
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