-
Episode 19 - Victoire sur la mort
Episode 19
Premier geste du matin : s’occuper des chatons. Non, ils n’étaient pas de véritable boules de poils mais leur attitude était identique. Gwillerm était aussi doux et apaisant qu’un félin ronronnant et Aloyse aussi charmeuse et manipulatrice.
- Bonjour mes chéris. Vous avez bien dormi ?
- Vi ! Répondit Gwillerm tandis qu’Aloyse se curer impunément le nez.
- Aloyse, arrêtes ca tout de suite. Ce n’est pas propre.
Plus tard, une fois tout le monde habillé et repu, Aèlys reprit une de ses toiles qui trainait depuis des lustres sur son chevalet. Le palier de l’étage fut aménagé pour les arts. On y retrouva alors un ordinateur, un chevalet et le piano d’Aimée. Mais à ce moment-là, c’était Calixte qui profitait de lames noires et blanches, pour le plus grand bonheur de sa mère.
- Tu oublies des altérations, Calixte.
Plus difficile tâche fut confié à Elven. Apprendre à parler à Gwillerm. Ce petit restait discret et sa voix fluette perçait difficilement dans l’air. Mais Elven ne désespérait pas, son fils parlera.
Et la Chipie ? Elle… Et bien, elle profite de son jouet préféré : Alendek.
Alors que la journée se déroulait sans encombre, Aimée, qui avait repris le travail à cause de la trésorerie asséchée, se sentit plus légère que d’ordinaire.
Puis sa peau devint translucide, comme son époux lorsqu’il la quitta. Elle sentit alors que la mort était proche.
Et au sens littéral de la phrase, bien entendu. Sans attendre, la Faucheuse s’approcha d’elle.
- Alors ma petite… Aimée ? Aimée Vauganne, c’est ça ?
- Oui.
- Bon, va falloir me suivre.
Elle surprit la mort en dégainant un chrysanthème. La Faucheuse la regarda perplexe sous sa capuche où des volutes noirâtre s’échappaient.
- Humaine ?!
- Tenez ma bonne Dame. On m’a donné ceci en récompense pour vos fiers services.
La Faucheuse le lui arracha des mains, tout en rageant. Jamais une humaine ne lui avait offert cette fleur. C’était un don qui offrait la renaissance. Cette vieille folle avait sorti les armes et avait remporté la victoire.
Elle n’eut guère le choix et Aimée s’éleva dans les airs alors que la Faucheuse récitait une incantation dans une langue indescriptible à l’oreille humaine. Aimée reprit instantanément des couleurs. Elle pouvait sentir son cœur battre, ses veines se remplir et ses tempes battre la mesure de la vie.
Cependant, la vieille femme avait certes échappé à la mort mais son corps, bien que plus fort, était fatigué. Elle bailla à s’en décrocher la mâchoire.
- Apparemment, la fleur que Kahei m’a donnée a été efficace.
Elias fut le premier à se lever. Les jours avaient passé et il devait se préparer pour l’école. Il n’était pas plus enchanté que cela. L’école ne le dérangeait pas, mais ne pas y aller non plus.
Il déjeuna, en silence, pensant à la prochaine leçon d’histoire qu’il allait étudier en classe.
- Coucou Gwillerm.
- Mamie ! S’extasia l’enfant en pointant sa grand-mère du doigt.
- Ca va mon chou ?
- Vii !
Son père avait fait du bon boulot. Gwillerm savait parler, marcher et faire sur le pot.
- Tu sais que tu me rappelle Calixte ?
- ‘Lixt ?
- Calixte, oui, mon chou. Tu as le même sourire.
Aimée était un peu nostalgique. L’enfance de Calixte lui rappelait que Kahei était encore vivant à ce moment-là.
Mais désormais, elle avait dépassé tout cela. Certes son mari lui manquait et jamais elle ne le remplacerait, mais elle pouvait sourire et vivre pleinement avec ses petits-enfants depuis sa renaissance.
L’hiver avait fait place au printemps et Aimée pouvait retrouver le petit jardin avec plaisir. Elle n’avait pas l’âme d’une jardinière, mais ceci était l’œuvre de son époux et elle avait pris goût aux saveurs des légumes maison.
C’était un week end. Et Calixte pianotait encore. Ce petit ne savait pas trop quoi faire de ses journées. Il avait déjà son permis. Ses amis n’étaient jamais disponible, ces frères et sœurs beaucoup trop jeune et il n’avait pas de véritable plan de carrière. Alors il s’amusait avec le piano. Au moins, il se servait utile.
Nos deux adultes, en crise, se redécouvraient avec passion. Bien qu’il n’y ait jamais des mots plus hauts que les autres, Aèlys et Elven venaient de passer un cap décisif dans leur couple. Ce fut plus amoureux que jamais qu’ils se pardonnèrent.
Riverview – L’école municipale
Ce soir était un grand soir pour Calixte. C’était le bal du lycée. Il dû y aller seul car aucune demoiselle ne l’intéressait, sauf Kate, qu’il arrivait difficilement à oublier malgré son attitude avec lui.
- Je vous jure ! Ton père est venu ici, un soir et m’a donné une fleur à remettre à la mort !
- Maman, soupira Aèlys. Si c’est pour te rendre intéressante, essayes avec autres choses.
Tout le monde se leva, tout en débarrassant son assiette, laissant Aimée seule autour de la table, peinée par le peu de foi qu’on lui accordait.
Elias prit sa mère à part, alors qu’ils se trouvaient dans sa chambre.
- Maman, c’est pas gentil ce que tu as dit à Mamie.
- De ?
- Ben qu’elle faisait son intéressante. Parce que c’est pas vrai. J’ai bien vu un vieux monsieur dans la maison.
- Pardon ?
- Même qu’il était transparent et qu’il flottait !
- Mais oui, mais oui. Dis-moi Elias, tu ne préférais pas que je te lise une histoire ?
Elias accepta en soupirant. Sa mère était une gentille femme, mais quand elle parlait avec sa mamie, elle devenait blessante. A croire qu’elle lui en voulait.
Pourtant Aimée était une grand-mère dévouée et tendre. Jamais elle n’avait haussé la voix, jamais elle n’avait réprimandé. Là était peut être son erreur avec sa propre fille. Aèlys était une petite princesse qui, avec l’âge, devenait impolie et irrespectueuse.
Aèlys avait bien conscience du mal qu’elle infligeait à sa mère. Elle en était elle-même bouleversée. Elle était tout simplement jalouse.
Car elle aussi, elle voulait revoir son père, lui parler, lui dire qu’il lui manquait et ô combien elle l’aimait.
Mais il fallait qu’elle reste réaliste. Son père ne reviendra pas pour elle. Il était bien trop rationnel et savait que si elle le voyait, elle perdrait toute notion de la vie et de la mort.
- Bonne nuit mon lapin. Fais de beaux rêves.
Elven était resté en bas en attendant que son aîné rentre du bal du l’école.
- Alors ce bal ?
- C’était sympa.
- D’accord. Bonne nuit. Fit Elven en étirant les bras tout en se dirigeant vers sa chambre.
32
- Bonne nuit.
Oui, la nuit serait bonne. Surtout pour lui. Cette nuit magique où il la rencontra enfin.
Tags : challenge, legacy, sims 3, Vauganne
-
Commentaires
ralala personne ne la croit :( mais heureusement, elle avait la fleur !