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Episode 28 - Replie tes ailes et couvre la de ton amour
Episode 28
Petit déjeuner chez les Vauganne. Comme à son habitude, Aimée préparait sa mixture, pendant qu’Aèlys émergeait et que sa petite fille se préparait.
Rejoignant ses deux aînées, l’adolescente leur souhaita un bon appétit. Chose qui surprit Aimée. D’ordinaire, Aloyse n’était pas guillerette de bonne heure. Mais la vieille femme ne posa aucune question et parla de futilité avec sa fille.
Peu après, Aloyse alla dans le salon afin de passer le temps. C’était le grand jour. Mais l’impatience était telle qu’elle n’arrivait guère à se concentrer sur le ciel.
La porte claqua. Aloyse sursauta légèrement puis fébrile osa regarder derrière elle. Calixte était de retour, fringuant et pimpant. Comme dans ses souvenirs.
Ou presque…
- Cal’ !!! S’exclama-t-elle en le voyant.
Elle voulut lui sauter au cou, mais elle stoppa son geste, l’observant des pieds à la tête.
- Salut Mini-pouce ! … Quoi ? J’ai quelque chose sur le nez ?
Elle redescendit sur terre, secouant ses jolies nattes.
- Non, non… Mais où sont tes cheveux ?
- Ah ?! Le look « jeune rebelle » ou « Lion » très peu pour moi.
- Mais j’aimais bien moi… fit Aloyse avec une moue.
- Aha ! Et bien je ne suis pas mieux comme ça ?
- Oh que si !
A l’étage, le couple s’affairait à leurs activités professionnelles dans un silence presque religieux. Cependant, Aèlys arqua un sourcil en entendant du bruit émanant en bois.
- Chéri ?
- Hum ?
- Tu peux me dire pourquoi Aloyse hurle comme un putois ?
- Ben ? Tu as oublié ?
- Oublié quoi ?
Devant le ton de surprise d’Aèlys, Elven quitta quelques instant l’écran des yeux pour la regarder elle. Elle, n’avait pas daigné quitter son chevalet.
- Tu as vraiment oublié ?!
- Mais quoi à la fin ? S’impatienta la femme.
- Calixte devait rentrer aujourd’hui.
Elle ouvrit la bouche, laissa tomber son pinceau puis dévala les escaliers quatre à quatre pour aller rejoindre son fils dans le salon. Le tout sous les rires de son époux.
Pendant ce temps, Elias… Ben, Elias était Elias. Trop absorbé par sa conversation avec son cousin, il n’avait fait qu’un simple signe de la main à son aîné. Peut-être qu’il avait raison d’agir ainsi. Trop s’épancher n’était pas son genre, et pis quoi ? Son frère n’était pas un dieu.
- Dis, Elias ? Lui demanda son interlocuteur.
- Hum ?
- Tu peux me dire qui on égorge chez toi ?
En effet, les décibels étaient en augmentation avec le temps qui s’égrainait.
- Ah ça… Ce n’est que ma mère et ma sœur.
- Y’a une raison ?
- Ben Calixte est rentré.
- Quoi ?! Et tu ne me le dis pas ?!!
Elias soupira… Coréus était aussi fan de son frère que l’était sa sœur et sa mère.
- Attends, je vais t’aider.
Elias avait rejoint Aloyse dans la cour, après l’avoir aperçu à travers la vitre. Cette dernière peinait à pousser sa boule de neige.
- ‘tain, il gèle… Comment tu fais pour rester autant de temps dehors ?!
Aloyse le regard à deux fois avant de lui répondre. Non pas qu’elle n’appréciait pas Elias mais … il savait si souvent se montrer si désagréable. A croire qu’il lui reprochait quelque chose.
- Je t’ai rien demandé, Elias. Si tu n’es pas content, retournes à l’intérieur.
- Le prend pas comme ça, Aloyse. Pour une fois qu’on peut rester seul tous les deux.
- Faut dire que t’es jamais tendre avec moi…
Le ton qu’elle venait d’employer le toucha et lui fit remonter son regard sur elle.
- Elias… Tu as quelque chose contre moi ?
- Mais non, qu’est-ce que tu vas t’imaginer ?
- Je sais pas… T’es toujours à me rabaisser…
Il soupira avant d’enchaîner.
- C’était quand tu étais encore qu’une gamine, ça Aloyse. J’ai évolué depuis.
- On dirait pas…
- Y’a des habitudes qu’on ne peut pas se défaire si facilement. Elle hocha la tête, comprenant ce qu’il voulait dire. Bon, tu le veux comment ton bonhomme de neige ?
De l’autre côté de la maison, l’on sonna. Aimée ouvrit donc et découvrit sur le pas de la porte Coréus.
- Ben mon grand ?
- Salut Mamie ! J’ai entendu dire que tu avais encore des bonbons !
- Tu sais que c’est plus vraiment la période ?
- Et alors ? Y’a pas de saison pour les bonbons ! Cette réplique arracha un rire à la grand-mère qui lui en remit. Et… Je peux entrer ?
- Mais… Bien sûr ! Pourquoi tu demandes Coréus ?
- Ben… Je veux voir Calixte, Mamie.
Elle rit fortement tout en le poussant à l’intérieur.
" Allez ! On lève les bras ! Plus haut Mesdames ! "
Les deux garçons aimaient s’entretenir ensemble, profitant de ses instants pour discuter.
- Dis Elias ?
- Quoi ? Expira-t-il entre deux souffles.
- Tu t’en fiche que Calixte soit revenu ?
- Vous avez fini avec ses questions ?
- Ben quoi ?
- Après Aloyse, tu t’y mets ? Même Coréus m’a fait son laïus.
- Ca répond pas à ma question.
Elias conserva le silence, décochant un regard noir à son cadet. Gwillerm secoua la tête, affligé puis reprit son entraînement. Elias ne détestait pas son frère. Mais il était tout simplement partit faire ses études. Il n’était ni mort, ni malade. Il allait revenir et il l’a fait.
Alors que tout le monde émergeait du pays des rêves, Calixte avait conservé son rythme scolaire. Mais peu à peu, il espérait s’en défaire. Hors, pour l’instant, il le mettait à profit en cuisinant.
Mais il connut quelques déconvenues. Par miracle, ses pancakes survirèrent.
- Ecoute Aloyse, il faut parfois faire des efforts.
- Aèlys…
- Maman, laisses moi gérer ça.
- Maman, intervint l’adolescente. Je veux bien apprendre à conduire, mais… Tu as vu ce temps ?
- Ce n’est qu’un peu de neige.
- Justement, tu ne connais pas les statistiques qui disent que les accidents arrivent le plus fréquemment sur routes enneigées ?
Aèlys soupira. Sa fille n’était pas motivée pour apprendre à conduire. Pourtant cela devenait une priorité désormais pour pouvoir travailler et devenir indépendant.
Il y en a, cependant, qui, même s’il détienne le permis de conduire, préfère être aux normes écologiques. Ce fut en brave que Calixte enfourcha son destrier à deux roues et se dirigea le cœur léger chez sa belle.
Non, ce n’était pas elle. Elle le fut à l’époque. Bien que blessé par cette fille, Calixte avait conservé de bonne relation avec elle. Kate l’avait même invité à une fête.
- Coucou le plus beau !
- Bonjour, Kate. Alors ton mariage ?
- Ah ne m’en parle pas ! Je suis sur un petit nuage.
- Je suis heureux pour toi. Tu as trouvé enfin quelqu’un qui te comprend.
- Oui… Mais ce quelqu’un aurait pu être toi…
- Tu plaisantes ? Tu te souviens de comment tu m’as jeté ? dit-il en feignant la peine.
Elle rit puis l’invita à la suivre.
Un peu plus tard, dans la maison familiale de Kate, la belle fit son apparition. Rada, dans sa belle robe blanche, aux couleurs de l’hiver fit rayonner l’ensemble de la pièce. Kate remarqua l’air béat de Calixte puis se mit à le taquiner. Le jeune homme se défendit en bredouillant, mais il était aussi clair que de l’eau de roche.
- Allez Calixte… Ne fais pas semblant. Je connais l’effet qu’à ma sœur sur les hommes. Et je serais rassurée si tu étais son homme.
Après avoir rougit, Rada fondit sur lui et l’emmena sans un mot dans la salle de bain. Calixte aurait bien voulut protester, mais il pouvait la sentir trembler. Ce fut ainsi qu’ils se retrouvèrent dans la salle de bain, depuis cinq belles minutes, sans avoir décroché un mot.
Rada soupira, peinée. Inquiet, Calixte en oublia sa gêne.
- Ca va Rada ?
- Non… Fabrice…
- Quoi Fabrice ?
- Il m’a trompé …
- Comment ça ?
- Je l’ai surpris dans les bras de son ex-femme.
- Alors que vous êtes fiancés ?
- "Etiez" ! J’ai préféré couper les ponts.
- Tu es sûre de toi Rada ?
- Oui… De toute façon, notre couple battait de l’aile depuis quelques temps. Mais ma famille me tombe sur le dos.
- Tu n’as qu’à venir à la maison Rada.
- Hein ?
- Et bien… tu connais mes sentiments à ton égards, Rada… Et je… je suis prêt à tout pour toi…
Touchée et émue, la demoiselle accepta, après une petite négociation avec Calixte. Ils rentrèrent chez les Vauganne pour seul bagage, la valise de Rada.
- Euh… Bonsoir ?
- Bonsoir, Monsieur Vauganne.
- Vous êtes ?
- Oh, pardon ! Je suis Rada.
- Mais encore ?
Calixte arriva à ce moment-là, sauvant sa belle.
- C’est ma petite amie Papa.
- Oh… Je vois… sa petite amie, marmona Elven.
Elle l’enlaça et Calixte se sentit aux anges.
- Je ne te remercierai jamais assez Calixte.
- Rada, je n’ai pas besoin de tes remerciements. J’ai juste besoin de ton amour.
Elle lui sourit tendrement et lui donna un léger baiser sur la joue. Elle avait accepté de sortir avec lui. La demoiselle avait eu beau rompre dans les jours précédents, elle avait toujours eu un faible pour Calixte. Surtout depuis la nuit du jour de la remise de diplôme. Il était parti, mais elle n’avait cessé de penser à lui. De le comparer à son empoté et vieux fiancé.
Il y en a une qui était loin de tout cela. L’amour, les conflits, les sentiments, l’amitié. Elle venait de retomber en enfance, profitant du frais de la neige et de la voute étoilé.
- Alors, Rada va habiter avec nous ?
- Oui, pour un petit temps.
- Ca c’est si je le décide, Calixte ! Protesta Aèlys.
- Maman…
- Je te l’ai déjà dit, mon poussin. Cette jeune fille me parait charmante, mais si il s’avère qu’elle en avait après ton argent.
- Mais quel argent ? Tenta de plaisanter Calixte.
- Tu t’entends Maman ? Demanda Aloyse. Même Mamie ne résonne pas comme ça.
Les discussions s’étaient succédé toute la soirée, et Calixte obtint gain de cause. Il pourra partir de la maison avec Rada, dans les jours qui suivent. Ce qu’il n’avait pas dévoilé à ses parents ce qu’il avait demandé à Rada de l’épouser et qu’elle avait accepté. Dans le secret, ils allèrent, le lendemain à la mairie pour se dire "oui ".
Tags : Challenge, legacy, sims 3, Vauganne
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Commentaires
pas en secret voyons ! :(