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Episode 4 - La vie reprend son cour
Episode 4
Alors qu’elle se levait afin d’aller se préparer pour sa journée au bureau, Aloyse trouva son père assis sur le sol, carnet en main.
- Papa ? Tout va bien ?
Mais le vieil homme ne lui répondit.
Elle s’installa alors à ses côtés, posa la tête contre l’épaule du vieil homme. Elle le sentit soupirer.
- Mon Papa que j’aime…
- Mon chat, tu vois bien que je suis occupé…
- Papa, je n’aime pas te voir comme ça.
- Ne t’en fais pas Aloyse. Il me faut juste un peu de temps. Ta mère me manque tant…
- Je sais, Papa… A moi aussi.
- C’est l’unique femme que j’ai aimé. Elle était si belle, si pimpante…
- Elle sera toujours avec nous, Papa. Toujours…
Elven rejoignit son fils. Une grande nouvelle l’avait forcé à sortir de chez lui. Et oui, Ségolène avait enfin accouché. Et une bonne nouvelle ne venait jamais seule : elle eut des jumelles.
- Bonjour mes merveilles... Elles sont si jolies.
- Merci Papa.
- C’est pas à toi que je m’adressais Elias. Bravo Ségolène.
Cela arracha un rire à la jeune mère.
- Je sais ce qu’a ressenti Calixte lorsque Maman lui a dit un truc similaire…
- Sois fort mon fils ! Pour le bien de tes filles. Continua Elven sur la même lancée.
- Papa ! Geignit le brun.
- Passons ! Quels noms vous avez donné à ses merveilles ?
- Janessa et Delphine.
Si de l’autre côté de la rue l’on se réjouissait des naissances, Aloyse, elle, profitait de son lit. Elle avait beau se montrer souriante, taquine et vivante, la nuit elle ne trouvait rarement le sommeil. Mais la journée, il lui fallait bien aller travailler. Alors dès qu’elle rentrait, elle s’offrait le luxe d’une sieste.
Une fois de retour chez lui, et après avoir féliciter Elias, malgré tout, Elven s’occupait du jardin, vestige du passage de Kahei. Son beau-père était un gentil homme qui avait élevé ses enfants avec amour. N’ayant eu de figure paternel, Elven avait toujours considéré Kahei comme un modèle. Mais il fut le premier à partir dans l’autre monde. Il ne savait comment réagir face à la mort de son épouse.
Aimée, sa belle-mère, elle, devenait peu à peu folle. Perdant la tête et ayant des sautes d’humeur. Mais la vieille femme avait sa famille auprès d’elle : sa fille et ses petits-enfants. Lui, avait bien ses enfants. Enfin deux d’entre eux, mais pas le moindre petit babillage qu’un enfant pouvait offrir.
- Gwillerm ?
- Oui Papa ?
- Quand est-ce que tu épouse Cleeda ?
Trop concentré sur sa partie, Gwillerm ne répondit pas. En fait, elle tentait d’échapper à cette question. Il aimait la jeune rousse. Plus que de raison, mais elle était difficilement apprivoisable. De plus ce genre de chose, le mariage, le romantisme, n’étaient pas dans leur tempérament.
- Gwillerm ?
- Ah pardon ! Le jeune homme se reprit. Je ne sais pas Papa. On en est pas encore là avec Cleeda.
Déçu, le vieil abandonna sa tâche puis rejoignit son dernier fils. Il posa une main sur son épaule ce qui força le blond à regarder son père.
- Je te comprends, Gwillerm. Mais sache que je ne suis pas éternel.
- Papa, s’il te plaît. Tu as encore de beaux jours devant toi.
S’il savait… L’avenir était si incertain, et le vieil homme était fatigué. Sa moitié n’était plus, il ne voyait pas ce qui pouvait le retenir encore sur cette terre.
Aloyse s’éveilla enfin. Non pas d’un réveil naturel, mais à cause de la sonnette. Elle soupira puis se dirigea vers la porte.
C’était le printemps, mais cela n’empêchait en rien les adolescents de venir réclamer des bonbons.
-Ah si seulement la vie pouvait être encore aussi simple, se dit Aloyse.
Elle rejoignit à nouveau sa chambre et enfila une nouvelle tenue. Sa toute dernière acquisition.
Dehors, il se tramait quelque chose d’énorme. Les nains de la maison c’étaient tous réunis, guidé par le nain Homme-de-neige. Serait-ce une potentielle future vengeance pour la destruction du Bonhomme Neige Faucheuse ?
En tout cas, cela ne perturba en rien la demoiselle qui se lança dans la confection du repas du soir. Elle ne cuisinait pas souvent, mais elle avait acquis une certaine dextérité concernant la fabrication de la pâte.
La cuisson était une toute autre histoire. Elle resta concentrée dessus. Hum ? Apparemment, ce soir, elle aurait réussi ?
Ma foi, cela avait l’air bon. Bon appétit !
- Dis Aloyse, c’est quand tu nous présente quelqu’un ?
- Mais je t’en pose des questions, moi ?
- Ton frère a raison, mon chat.
- Ah non ! Tu ne vas pas t’y mettre Papa !?
- Et pourquoi pas ? J’ai envie de voir mes petits-enfants.
- Va voir Elias ou Calixte dans ce cas.
- Ce n’est pas pareil, Aloyse.
- Et en quoi ? Les jumelles de Calixte et celles d’Elias sont tout autant ta descendance que mes potentiels enfants.
- Tu es la seule fille de la fratrie, petite sœur !
- Gwi ! Je t’ai déjà dit d’arrêter avec ça… Je suis l’aînée !
Elle lui décocha une grande claque dans le dos. Chose qui fit s’étouffer son frère. Paniquée, elle réitéra son geste et le jeune homme cracha dans son assiette.
- Hur… Gwi…
- Mais tu es folle ?!
- Allons, allons les enfants, du calme.
Les jumeaux se chamaillèrent encore longtemps, sous le regard bienveillant de leur père.
Encore une fois, on vint les solliciter pour des bonbons.
- Mais tu sais que c’est plus trop de saison ?
- Y’a pas de saison pour les bonbons ! Avait rétorqué l’adolescente.
Même si l’on riait chez les Vauganne, on n’en oubliait pas les morts. Aloyse pleurait encore la disparition de sa mère.
- J’espère que tu te plait où que tu sois, Maman.
Elle profita du fait que son frère et que son père dorme pour écrire à Vagn. Elle ne l’avait pas revu depuis le décès de sa mère. Et les choses qui se produire n’arrangeait en rien son état.
" Vagn…
Je sais que t’écrire est surfait, mais je tenais à m’excuser pour la façon dont je me suis conduite la dernière fois. Ce baiser… Il signifie tant pour moi. Par ce geste, tu m’as sauvé. Et je regrette de t’avoir éconduit. Je sais que ces excuses sont ridicules, mais je tenais à t’exprimer ma sincérité.
Affectueusement.
Aloyse Vauganne "
Elle glissa son enveloppe dans la boite aux lettres puis fila sous la couette. Bien que classique, cette journée fut éprouvante. Elle soupira d’aise, heureuse d’être au chaud puis se laissa sombrer dans la rêverie.
Tags : challenge, legacy, sims 3, Vauganne
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Commentaires
Ah ça, elle a sa personnalité ! C'est sur ! Une petite part de moi même (Bon avec mon prénom, mais on s'en fiche XD )
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j'adore Aloyse :)