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Par Sleioo le 22 Janvier 2015 à 17:59
Episode 31
Ce soir, le hasard fit bien les choses pour Elias. Alors qu’il rentrait de chez son frère, il croisa Ségolène, son coup de cœur du bal. La demoiselle avait atteint la majorité elle aussi. Ravi, Elias la rejoignit.
- Qu’est-ce que tu deviens Elias ?
- Bah… pas grand-chose.
- Toujours pas de boulot.
- Non, je sais pas quoi faire. Je dois avouer que je suis un peu perdu.
- Ça viendra, j’en suis sûre.
- Euh… Ségolène ?
- Oui ?
- Par hasard… Je dis bien par hasard ! Je suis tombé sur un truc et quand je l’ai vu, j’ai pensé à toi ...
Amusée, elle gloussa. Elias était tout intimidé. Cela ne lui ressemblait pas et cela le rendait si mignon et accessible.
- Ces quelques fleurs pour la demoiselle… Dit-il, timidement.
La demoiselle en question retint un petit cri. Elle adorait les roses rouge.
- Merci Elias, elle ssont magnifiques. Dit-elle après les avoir senti.
Leur arôme était unique, comme l’homme qui venait de les lui offrir.
Elle s’avança doucement vers lui et osa toucher de ses lèvres celles d’Elias. Ce n’était pas leur premier baiser, mais Elias savait qu’elle était timide et pure. Y aller doucement était le mot d’ordre. Et cela lui convenait. La demoiselle était celle qui avait fait vibrer son cœur alors qu’il était si rebelle et plein de haine.
Ils ne dirent mot. Leurs regards suffirent pour qu’ils se comprennent. Ils s’assirent dans l’herbe fraîche de l’été. Elle était là, simplement à ses côtés, à le regarder. Lui n’osait pas. Il tentait de graver chaque détail qui l’entourait. Le vent, sa présence, son odeur. Tout.
- Elias…
- Hum ?
Elle s’approcha de son oreille, sur le ton de la confidence.
- J’ai toujours voulu te le dire… Je t’aime.
Le cœur du jeune homme fit un bond. Ces simples mots l’ébranlèrent plus qu’il ne l’aurait jamais soupçonné.
Il se leva et aida sa belle à en faire de même. Elle ne comprit pas dans un premier temps, mais lorsqu’il la ceignit de ses mains et que ses yeux la fixèrent, tout devint limpide. Elle lui sourit et lui caressa les cheveux.
- Quoi ? Fit-elle, amusée.
- Rien, Ségolène. Tu es juste magnifique.
Elle se tût. Espérant autre chose. Mais le regard d’Elias lui indiqua ce que lui criait son cœur. Toujours souriante, elle s’approcha de lui, si proche qu’elle pouvait sentir son souffle chaud sur sa joue.
Sans un mot, elle ferma les yeux et Elias comprit. Il se laissa bercer par l’amour de la jeune femme. Leur échange fut long et intense, mais tout aussi doux et passionné.
- Elias… Ce que je vais te dire va te sembler étrange.
- Non… Rien ne pourra être étrange, surtout venant de toi.
- Je crois que le destin fait bien les choses.
- Tu te trompes… Dit le jeune homme dans un souffle. Je suis né pour te rencontrer.
Le silence fut leur seul confident. Les mots d’amour et les regards qu’ils s’échangèrent pendant un long moment restera gravé dans la mémoire de la lune.
- Et si nous …
- Oui… Cent fois oui…
Il la fixa, les yeux ronds. Ségolène était sérieuse et sereine. Elias lui demandait simplement de sortir avec lui. Avait-elle compris autre chose ? Ils s’embrassèrent encore, ne pouvant se séparer. Comme si elle avait ressenti la gêne de son petit ami, Ségolène lui adressa une dernière confidence avant de se séparer.
- Elias, pour les engagements éternels. Ce n’est pas encore pour tout de suite. Je préfère qu’on y aille doucement. Être ta petite amie est déjà un cadeau.
On prit de bonne habitude à la maison. Aloyse s’empressait toujours de réparer la moindre casse. A croire qu’Aimée habitait dans son corps. Mais la jeune fille avait tant et tant vu sa grand-mère une clé en main qu’elle ne peinait presque
Sauf peut-être aujourd’hui. Le mobilier était peut être vivant, et se sentir torturé ainsi ne leur plaisait guère ?
- Maman, on peut parler ?
Aèlys fut surprise du ton qu’employa sa fille.
- Bien sur mon chat !
- Je me disais que comme avec Gwillerm on allait bientôt grandir…J’aurai besoin de passer mon permis.
- Oh ce n’est que ça ?
- Quoi "Que ça" ? Maman ! Tu sais combien ça me coûte de faire tout ça !
- Je sais, je sais… Alors, quel itinéraire prend-on… Hum et si on passait par cette rue… Non celle-ci me semble…
- Hey Gwi !? Tu vas où ?
- Leçon de conduite avec Papa !
- Ah non ! Tu me laisse la verte !
- Aha !! Victoire ! La voiture de collection !
- Calme-toi Gwillerm.
- Oh allez Papa ! C’est pas génial ?
- Si si… Tu as gagné sur ta sœur. Bon et si tu te concentrais sur la route, pour voir ?
- Pff, t’es pas drôle…
- Maman, tu es trop lente…
- Cette voiture est très bien.
- Ouais mais elle est moins classe, quoi ?!
- Savoir conduire différent modèle est très bénéfique. Et quand tu auras ta propre famille, tu verras que c’est ce qu’il y a de plus pratique.
Elias, abandonné à lui-même, se rendit chez son frère.
- Salut Rada ! Calixte est là ?
- Tu as vu l’heure Elias ? Il travaille !
- Ah oui… Mais pourquoi les cuistots n’ont pas des horaires plus …
- Normales ?
- Ouais !
- Va savoir. Mais entre !
- Merci Rada, je ne voudrais pas te déranger.
- Arrête donc, Elias. J’ai signé un contrat avec ton frère, on est de la même famille maintenant.
Elle fit entrer son beau-frère avant elle, refermant derrière eux. Elle surprit Elias planté dans le salon, les yeux rivés sur une photographie.
- Bien que certain membre soit plus important… Soupira le brun en voyant la photographie de Calixte et d’Aloyse.
- Que veux-tu… Ton frère est amoureux de sa petite sœur.
- Fais attention, Rada. C’est pas bon pour ton couple ça !
- Aha ! Ne t’en fais pas. J’ai des avantages et des techniques qui supplantent ta sœur.
- Je ne veux même pas savoir !
- Pervers !
- Restons sérieux, Elias. Tu as trouvé du travail ?
- Mais vous faites tous une fixette là-dessus, ma parole !
- On s’inquiète pour toi.
- Je sais mais je ne sais pas quoi faire. C’est pas difficile à comprendre.
- J’ai une idée ! Et si tu venais à la base demain ?
- Hein ?
- Mais oui, pour observer et voir si ça te correspond.
- Attends, attends ! Rada, tu me vois marcher en rang comme un mouton ?
- Et pourquoi pas ? La discipline n’est pas nocive.
- D’accord… Mais une journée. Il porta son regard vers le sol. Tiens ? Mais qu’est-ce que c’est que ça ?
- Un chaton Elias.
- Je sais ce que c’est, merci…
- Ne le prend pas mal, je te taquine. C’est Maligne, notre petite chatte.
- J’en connais une qui serait jalouse et totalement gaga.
- Ta mère ?
- Oh non ! Maman ne veut pas d’animal.
Et oui ! Aloyse était une fanatique des chats, et en avoir un était son plus grand rêve. Mais sa mère n’a jamais voulu lui céder. A trop bricoler, elle reçut un beau retour de flamme.
Son cri alerta sa mère qui accourut.
- Ca va ma chérie ?
- Mais oui, M’man ! Juste une petite explosion.
- Ne t’en fais pas Maman ! C’est normal que ça pète de temps à autre.
Mais Aylès n’en était pas convaincu. Elle laissa donc sa fille aller se rafraîchir.
La journée des loisirs arriva et Elias était bien décidé d’en profiter. Mais pas seul. Il avait donné rendez-vous à sa belle, qui, telle une dame de la haute, attendait son gentilhomme sous son ombrelle.
- Bonjour Elias.
- Je suis en retard ! Désolé ! Je t’ai pas trop fait attendre.
- Non, je viens d’arriver.
- Ô vous, belle de mes pensées. Votre beauté ne cessera donc jamais de ravir mes cœurs.
- Tes cœurs ?
- Oui, mes cœurs ! Car à chaque séparation, il se brise.
- Oh Elias…
Alors qu’elle allait répondre à ses sentiments, il l’assaillit de baiser.
- Sérieusement, Ségolène. Tu me manques. Ne pas t’avoir à mes côtés tous les jours est un supplice.
- Je…
- Chut… Ne dis rien.
Et comme pour lui prouver il s’approcha d’elle et lui captura les lèvres. La demoiselle se laissa faire, et osa un acte audacieux. Elle prit les mains de son petit ami, l’invita à l’enlacer puis elle approfondit son baiser.
Elias parcourut ensuite la piste, avec moins de maladresse que la première fois qu’il le fit. Au loin, il put apercevoir les jumeaux. Eux aussi ont décidé de profiter de l’été.
- Allez Aloyse !
- Non…
- Pourquoi ?
- Je le sens pas…
- Je te promets d’y aller doucement.
La jeune fille soupira puis abdiqua. Son jumeau savait y faire avec elle, malgré ses récalcitrances.
Ce fut avec force et élégance, qu’Aloyse donna un coup dans la balle.
- Bien ! Beau tir pour un premier essai ! L’encouragea son frère.
Mais bien plus à l’aise qu’elle, il rattrapa la balle.
- Ah non !
- Et si, petite sœur !
- Je suis l’aînée ! Cria Aloyse.
- Aînée ou pas, tu as foiré ton tir.
- Ah oui ? Fit-elle, sur un air de défi.
- Et là alors ?!
Gwillerm n’eut le temps de se préparer. Dans la précipitation, il s’élança à l’opposé du ballon qui fouetta avec force le filet.
- Yeaahha ! C’est qui qui la meilleure ?
- C’est bon, t’as marqué qu’une seule fois sur dix.
- Et alors ? Un but est un but !
- On va voir si tu continues à faire ta maligne dans la cage.
- Tu plaisantes ? On me surnomme « le mur » à l’école !
- Ah ouais ?
- Et ouais !
- C’est ce qu’on va voir, petite sœur !
Il prit de l’élan et frappa fort dans la balle.
La jeune fille s’élança vers la gauche, mais un vieil homme n’était pas loin. Marchant difficilement avec sa canne. Aloyse prit peur, si elle ne rattrapait pas ce tir, l’homme pourrait être blessé.
Le temps sembla s’arrêter pour elle. Elle pouvait décocher son regard du vieillard.
La balle se figea entre ses doigts. Les mains prises, elle dû se laisser tomber sur le sol. Un "Klong" bien sonore résonna.
- Aloyse !!!
Silence.
- Hey !! Ça va ?
- Ma tête…
- Aloyse, tout va bien ?
- Mais oui ! Arrêtes d’hurler comme un putois, Gwi ! J’ai mal au crâne.
- Le prend pas comme ça… Je me suis inquiété.
- Pardon, Gwi… mais je vais bien ! Regarde !
Elle dansa ridiculement, ce qui fit rire son frère et quelques passants.
La partie reprit et Aloyse, dite le Mur, s’avéra être un panier percé.
- Et c’est qui le meilleur ?!
- C’est moi !! Allez Aloyse ! Avoue !
- Que j’avoue quoi ?
- Que je suis le meilleur !
- Jamais !!!
Non loin de là, sous les hurlements des jumeaux, Elias et Ségolène s'étreignaient pour la énième fois de la journée.
- Merci pour tout Elias. J’ai passé une délicieuse journée.
Il était temps des séparations. La nuit arrivait et la journée fut remplie d’émotions et d’activités.
- Pour moi aussi, Ségolène.
- Comme j’aimerais que le temps s’arrête.
- Je connais un moyen pour ça, ma belle.
- Comment ?
- Il suffit de se détendre et de se laisser bercer par les battements de ton cœur.
- Comme ça… susurra Elias avant d’embrasser avec douceur sa petite amie.
Pendant ce temps, Aloyse renouait avec la machine à glace. Elle n’en avait pas mangé depuis son enfance. Ce fut avec nostalgie qu’elle reprit le parfum cerise.
- Tu vas grossir, tu sais ?
- C’est pas grave… je suis seule de toute façon.
- Arrêtes avec ça, Aloyse. Tu trouveras quelqu’un en temps et en heure.
- C’est ça ! Quand je serais toute ridée et avec un pied dans la tombe
Gwillerm soupira. Ces discussions avec sa sœur au sujet de l’amour étaient stériles. Elles n’avançaient pas, Aloyse restait ancrée dans ses idées. Pourtant sa jumelle avait son petit succès, mais les garçons du lycée à qui elle plaisait étaient de grands timides. Elle ne risquait pas de s’en apercevoir, avec ses œillères.
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Par Sleioo le 22 Janvier 2015 à 21:05
Episode 32
Une nuit, Elias se sentit obligé de se lever. Il s’habilla et se dirigea dans le salon. Il y trouva sa grand-mère, tranquillement installée dans le salon, à lire un livre, comme elle en avait l’habitude.
Nullement surpris, le jeune homme s’installa auprès d’elle et la força à quitter sa lecture.
- Tu voulais parler Elias ?
- Comment tu le sais ?
- Je peux le ressentir, comme tu as pu ressentir mon appel.
- Ca explique beaucoup de chose.
- Viens-en aux faits.
- J’y viens, j’y viens.
- Mamie, je suis amoureux.
- Oh… C’est très bien ça mon lapin.
- Je sais… Mais j’ai peur.
- L’amour fait souvent peur, Elias. Surtout le premier. On croit qu’il sera le seul et unique. Rares sont ceux qui y parviennent du premier coup.
- Merci… tu me rassures.
- Ecoute moi jusqu’au bout ! Cette demoiselle fait elle battre ton cœur ?
- Oui.
- Est-elle semblable à un rayon de soleil ? Tu n’as d’yeux que pour elle ? Tu te sens fébrile en sa présence ?
- … Oui, Mamie.
- Alors, n’hésites pas Elias. L’amour est fait d’opportunité. Il faut savoir les saisir.
Rassuré par cette conversation, Elias partit au travail le cœur léger. Il avait été enchanté par sa journée à la base militaire auprès de Rada. Il débutait donc une carrière de militaire.
Aèlys toqua à la porte de son fils, qui s’empressa de la faire entrer pour qu’elle échappe à la pluie.
- Rada, Maman est là !
- Restez assis, Rada. Dans votre état.
- Merci Madame, mais ça ira.
Aèlys s’approcha rapidement de la jeune femme, collant son oreille contre son ventre. Le temps avait bien filé, et la demoiselle bien enflée.
- Oh ! Il a bougé !
- Oui, ce petit être est assez vivace. A croire qu’il refait la décoration.
- Vous avez des informations sur le sexe ?
- Non, on préfère garder la surprise.
- Je vous comprends. Et le nombre ?
- Ah… Ca, le gynéco n’a pas su nous le dire.
- Félicitations ma belle.
- Merci.
- Et moi ?
- Toi ? Tu n’as fait que planter la graine, Poussin !
- Pff… Sans cette graine, t’aurais pas de futur petit enfant ! dit Calixte de mauvaise grâce.
Elias rentra à petite foulée, sous une pluie battante. Son parapluie arc-en-ciel perçait le voile nocturne qui s’installait sur Riverview.
- Tu exagères !
- J’ai faim, je mange !
- Alors que ta petite sœur chérie se démène pour te préparer le repas ?
- Justement ! Je tiens à la vie.
- Elias, tu pourrais être plus gentil avec ta sœur.
- Maman, je fais ça pour son bien. Elle va devoir apprendre à faire à manger correctement si elle veut tenir son futur mari.
- Tu sais que ta grand-mère n’a jamais cuisiné ?
- Tu plaisantes ? C’est elle qui nous faisais à manger.
- Avant ta naissance, c’était ton grand-père qui remplissait cette tâche.
- Ah ! Tu vois !? Intervint l’adolescente.
- Enfin, ce n’est pas une raison pour ne pas savoir cuisiner, Aloyse.
Frais comme des gardons, les jumeaux se réveillèrent au même moment.
- Salut toi !
- ‘lut Gwi…
- Des projets ?
- Télé… dit Aloyse de façon molle.
Gwillerm eut le temps de prendre son petit déjeuner et de se laver. Il retrouva sa sœur devant la télé. Elle n’avait pas bougé depuis leur réveil.
- Tu comptes rester là, toute la journée ?
- Pas bête ! Je vais faire ma grosse flemmarde ! A moi le canapé !
- Attends ?! T’as pas plus intelligent à faire ?
- Que veux-tu faire ? Il pleut, mon établi est dehors.
- C’est pas faux…
Il y en avait un que la pluie ne décourageait pas. Elias rentra de sa journée de travail en courant, protégé par son bouclier arc-en-ciel.
- Alors tu vois, il te suffit de faire ça, comme ça. Et Hop !
Gwillerm avait réussi à faire bouger sa sœur, après plus de quatre heures devant l’écran. Les émissions "pseudo culturelle" avait commencé à lui entamé le cerveau.
- C’est bon Gwi ! Je suis pas stupide. Passe-moi ce ballon.
L’adolescente démontra sa dextérité avec le ballon. Et elle bluffa son jumeau qui siffla d’admiration.
- Tu t’en sors bien.
- Qu’est-ce que tu crois ? On nous a obligés à faire du foot au lycée.
- Bah c’est bien le foot.
- Nan ! C’est nul… Mais bon… Il fallait bien être noté.
- Allô ? Ségolène ?
- Oui, c’est toi Elias ?
- Tu attendais un appel de ton amant, peut-être ? Plaisanta le brun.
- Voyons Eli !
- C’est une blague !
- Et bien, elle n’est pas drôle. Tu sais bien que je te suis fidèle. Protesta Ségolène.
- Oui, pardon, ma belle.
- Hum… je te pardonne, mais je te sens très enthousiasme.
- C’est parce que j’ai une grande nouvelle !
- Oh ?
- J’ai eu deux promotions !!
- Quoi ? D’un coup ?
- Et ouais ! I’m the best !
A chacun son occupation, en attendant le bus chez les Vauganne. Aloyse bricole…
Elias bouquine…
Aèlys, elle chantait comme une cantatrice –mauvaise cantatrice- sous la douche. Et Elven ? Lui arrivait à dormir malgré le boucan de sa femme.
Jour de congé pour Elias. Il alla donc chez son frère, tandis que sa sœur ronchonnait parce elle "doit se farcir le cours soporifique de mathématique de Mr Prostillon, dit Postillon pour les intimes.
- Alors, alors ?
- Dis, donc Elias… Tu ne vivrais pas chez nous par hasard ?
- Plains-toi, mais si je venais pas te voir régulièrement, tu t’ennuierais.
- Ouaaah Rada ! Ce que tu as minci !
- Aha ! C’est ça de mettre au monde, mon petit Elias !
- Ma patronne me donne des surnoms. Ca va jaser au boulot.
- Rada…
- Bah laisses-moi m’amuser un peu, Calixte.
- Blague à part ! Très cher frère, où est ta merveille ??
Et oui, Elias avait une raison précise pour venir voir son frère. La nuit dernière, Rada avait accouché.
- Voici Antoinette.
- Tu plaisantes ? S’étouffa Elias.
- Non… Il y a un problème avec son prénom ? Demanda Calixte, méfiant.
- Non… Non, aucun. S’empêcha de rire Elias. Pauvre petite, ne put il s’empêcher de penser.
- Tu oublies la deuxième ?
- La deuxième ?
En effet, Rada avait donné naissance à des jumelles.
- Elle s’appelle Yolande.
Non, Calixte ! Non !! Là c’est du grand n’importe quoi ! Comment vont vivre ces pauvres enfants… -Désespoir de l'auteur-
Plus tard, les garçons prenaient du temps pour eux. Elias pour des raisons professionnelles et personnelles et Gwillerm pour le plaisir.
- Tu me fais marcher ?
- Pas du tout, Gwi !
- Il exagère, Cal’ quand même !
- Et comment ?! T’imagine l’avenir qu’elles auront ses gosses ?
- J’n’ose même pas imaginer.
- Vous devriez vous entendre tous les deux.
- Ben quoi ? Demanda Gwillerm à sa sœur.
- Elles n’ont rien demandé. Antoinette, Yolande, ce sont de simples prénoms. Ça ne fait pas la personne. Si les autres sont assez stupides pour s’arrêter à ça, tant pis pour eux. Lâcha-t-elle avant de sortir, furieuse.
- J’ai fait quelque chose de mal, Eli ?
- Comme d’hab’ avec elle… Cherche pas, elle est juste jalouse. Elle aurait aimé que Calixte la prévienne en première.
- Nous Gwillerm ! C’est comme ça qu’il faut faire.
- On s’en fiche Papa ! On joue pour s’amuser, pas pour gagner !
- Allez plus vite ma chérie ! On va leur mettre la pâtée !
- Carrément !
- Franchement… Vous tous…
- Allez quoi Elias ! Joues avec nous ! Insista Gwillerm.
- Très peu pour moi. Je vais me coucher.
- Mais et l’anniversaire des jumeaux ?
- Pas intéressé.
- Elias Vauganne ! Reviens ici tout de suite ! Cria Aèlys.
- Laisse Maman. Il est fatigué. Dit Aloyse.
- Si c’est comme ça, je chanterai pour deux !
- Merci Maman.
- Bon anniversaire ma grande !
Aèlys s’époumona. Elle était si heureuse, ses derniers bébés franchissaient un pas décisif dans la majorité.
- Bon anniversaire, ma grande.
- Merci Papa.
- A toi Gwi !
- Joyeux anniversaire mon chat ! Hurla Aèlys.
Il laissa faire la nature, sentant son corps le picoter partout. Les fourmillements parcoururent tout son corps.
Il troqua ses traits de poupon pour ceux d’un jeune homme. Enfin pas tant que cela, car Gwillerm ne changea pas tant que cela. Sous les yeux émerveillés de sa sœur, il exhibait sa majorité.
- Bon anniversaire, petit frère.
- Bon anniversaire, grande sœur.
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